: Vidéo Venezuela : "farce", scrutin "illégitime"... Comment la France a réagi depuis la réélection de Nicolas Maduro
Ces derniers jours, la France a vivement critiqué la réélection du président vénézuélien en mai 2018. Mais elle s'était montrée plus silencieuse à l'époque.
Nicolas Maduro ou Juan Guaido ? Alors que la communauté internationale est divisée, la France, elle, a fait son choix. Comme plusieurs dirigeants européens, Emmanuel Macron a reconnu, lundi 4 février, le chef du Parlement vénézuélien, Juan Guaido, comme président par intérim du Venezuela, en charge de "mettre en œuvre un processus électoral".
Les Vénézuéliens ont le droit de s’exprimer librement et démocratiquement. La France reconnaît @jguaido comme « président en charge » pour mettre en œuvre un processus électoral. Nous soutenons le Groupe de contact, créé avec l’UE, dans cette période de transition.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 4 février 2019
"Nous considérons aujourd'hui que le président de l'Assemblée nationale, Monsieur Guaido, dont la légitimité est parfaitement reconnue, est habilité à provoquer des élections présidentielles au Venezuela", a annoncé le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, sur France Inter. Le chef de la diplomatie français a d'ailleurs rappelé que l'élection de mai 2018 avait été "très contestée". Sa ministre, Nathalie Loiseau, a elle parlé de "farce", de "fiction d'élection" dimanche 3 février dans "Le Grand Jury". Emmanuel Macron, lui, l'a même qualifiée d'"illégitime".
Après l’élection illégitime de Nicolás Maduro en mai 2018, l’Europe soutient la restauration de la démocratie. Je salue le courage des centaines de milliers de Vénézuéliens qui marchent pour leur liberté.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 24 janvier 2019
Pas ou peu de réactions en mai
Ces prises de position interviennent neuf mois après la réélection de Nicolas Maduro. A l'époque, ni le président de la République, ni ses ministres n'avaient réagi publiquement. Seul un communiqué du ministère de l'Europe et des Affaires étrangères avait exprimé la préoccupation de la France. "L'élection présidentielle qui vient de se tenir au Venezuela ne peut pas être considérée comme représentative", était-il écrit. Le communiqué évoquait aussi les "entraves" et les "doutes sur la transparence et l'équité du scrutin".
La France exprime sa profonde préoccupation après l’annonce des résultats de l’élection présidentielle et soutient une solution politique et pacifique à la crise dans le respect de la constitution du #Venezuela.https://t.co/ofQchZjEYm pic.twitter.com/dVr4iLPoOM
— France Diplomatie (@francediplo) 23 mai 2018
A l'époque, Jean-Luc Mélenchon, le patron de La France insoumise, avait, lui, défendu cette élection : "Après on me dit 'est-ce qu'ils sont légitimes ?' Bah oui, parce qu'il y a eu une élection, avait-il clamé sur le plateau du "Grand Jury" le 26 mai. Si vous venez à une élection et que vous protestez avant et après, alors ce n'est plus démocratique, il faut accepter d'aller aux élections."
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