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Venezuela : la France reconnaît Juan Guaido comme "président par intérim pour provoquer des élections présidentielles"

Jean-Yves Le Drian, ministre des Affaires étrangères, constate "le refus du président Maduro d’organiser des élections présidentielles".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Jean-Yves Le Drian sur France Inter, le 4 février 2019. (FRANCE INTER / RADIO FRANCE)

Juan Guaido est "président par intérim pour provoquer des élections présidentielles indispensables", a déclaré lundi 4 février sur France Inter le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian. "Nous considérons aujourd'hui que le président de l'Assemblée nationale M. Guaido, dont la légitimité est parfaitement reconnue, est habilité à provoquer des élections présidentielles au Venezuela", a-t-il ajouté.

"Nous constatons le refus du président Maduro d’organiser des élections présidentielles qui seraient de nature à simplifier et clarifier, séréniser la situation au Venezuela, explique Jean-Yves Le Drian, et nous considérons que M. Guaido a la capacité, la légitimité, à organiser ces élections. Seules des élections libres pourront permettre d’avoir une autorité, une démocratie, retrouvées".

Plusieurs pays de l'Union européenne avaient donné jusqu'à dimanche au président vénézuélien Nicolas Maduro pour annoncer de nouvelles élections sous peine de reconnaître Juan Guaido comme président par intérim. Nicolas Maduro a rejeté cet ultimatum et écarté l'hypothèse d'un nouveau scrutin.

"Nous allons nous consulter avec nos amis européens aujourd'hui, a précisé Jean-Yves Le Drian, pour reformuler cette demande [de reconnaissance de Juan Guaido pour organiser des élections présidentielles] et faire en sorte aussi qu'un groupe de contact que nous nous proposons de créer pour accompagner la transition, non pas pour être neutre, mais pour accompagner la transition puisse se mettre en œuvre avec les pays européens qui voudront bien s'y joindre". "C'est une tentative de notre part de faire en sorte que la crise vénézuélienne se règle dans le calme", a précisé le ministre, ajoutant que "ce n'est pas de l'ingérence".

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