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Venezuela : la Cour suprême demande la levée de l'immunité parlementaire de l'opposant Juan Guaido

L'adversaire de Nicolas Maduro, déjà sous le coup de plusieurs sanctions, pourrait par conséquent se retrouver face à la justice.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Le leader de l'opposition au venezuela Juan Guaido, le 1er avril 2019, à Caracas. (FEDERICO PARRA / AFP)

La Cour suprême du Venezuela s'attaque au chef de file de l'opposition Juan Guaido. Dans un arrêt rendu lundi 1er avril, la plus haute juridiction vénézuélienne a demandé au président de l'Assemblée nationale constituante "de lever l'immunité parlementaire" de Juan Guaido, reconnu président par intérim par une cinquantaine de pays. Si la décision pourrait, en théorie, aboutir à la présentation devant la justice ordinaire de l'opposant à Nicolas Maduro, il est difficile d'anticiper ses conséquences concrètes dans ce pays où personne ne reconnaît la légitimité de personne.

La Cour suprême et l'Assemblée constituante sont jugées comme acquises au pouvoir en place par l'opposition. Il est reproché à Juan Guaido, qui est le président du Parlement vénézuélien contrôlé par l'opposition, de ne pas avoir respecté une interdiction de sortie du territoire. L'opposant de centre-droit de 35 ans avait bravé cette décision prise le 29 janvier par la Cour suprême en quittant clandestinement le pays pour effectuer une tournée en Colombie voisine, au Brésil, au Paraguay, en Argentine et en Equateur, de fin février à début mars.

Déjà sanctionné plusieurs fois par le pouvoir

Ces dernières semaines, plusieurs sanctions ont déjà visé Juan Guaido. Le Contrôleur général de la République, chargé de veiller à la transparence de l'administration au Venezuela, l'a déclaré inéligible pour 15 ans. Selon Elvis Amoroso, l'opposant n'a pas justifié, dans ses déclarations de patrimoine, certaines dépenses réalisées au Venezuela et à l'étranger avec des fonds provenant d'autres pays.

Visé par une enquête préliminaire, notamment pour "des actions ayant porté atteinte à la paix de la République", le chef du Parlement avait été soumis le 29 janvier à une "interdiction de sortir du pays sans autorisation jusqu'à la fin de l'enquête" et un "gel de [ses] comptes bancaires", avait annoncé le président de la Cour suprême, Maikel Moreno.

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