Cet article date de plus de sept ans.

"Il pourra témoigner de notre misère" : la visite du pape au Bangladesh accueillie avec espoir par les réfugiés rohingyas

Alors que le pape François se rend lundi en Birmanie pour rejoindre ensuite le Bangladesh, dans les camps de réfugiés rohingyas, le voyage papal est accueilli avec espoir.

Article rédigé par Sébastien Farcis, franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Le camp de réfugiés Kutupalong à Cox's Bazar (Bangladesh), le 27 novembre 2017. (ED JONES / AFP)

Tous les soirs, à 18h30, sous son refuge précaire, Noor Ahmed colle l'oreille à sa petite radio à piles pour écouter les programmes de Voice of America en birman. Comme lui, plus de 620 000 réfugiés musulmans rohingyas chassés par l'armée birmane vivent maintenant dans des camps de fortune comme Kutupalong, au Bangladesh. Noor Ahmed est ancien directeur d'une école primaire de Maungdaw, dans l'Etat birman de l'Arakan. C'est en écoutant la radio qu'il a entendu parler de la visite du pape François en Birmanie et au Bangladesh, à partir de lundi 27 novembre. Et il est ravi.

"Le problème, ce sont nos dirigeants"

"Je respecte beaucoup le pape, et je suis sûr à 100% qu'il soutiendra notre cause, explique-t-il. Il est le pape des chrétiens, mais dans son cœur c'est un humain. Le problème, ce sont nos dirigeants en Birmanie : ce sont les meilleurs menteurs du monde."

Dans un camp voisin, un Rohingya éduqué se dit également rempli d'espoir. "Le pape François est l'un des meilleurs humains que je connaisse, assure-t-il. Il priera d'abord pour nous. S’il vient nous rendre visite, il pourra témoigner de notre misère auprès du reste du monde. Et comme il est très respecté, il sera écouté par les autres dirigeants." Le pape ne devrait pas se rendre dans les camps, mais il devrait rencontrer un groupe de Rohingyas à Dacca (Bangladesh), à la fin de cette semaine.

La visite du pape au Bangladesh accueillie avec espoir par les réfugiés rohingyas - reportage Sébastien Farcis

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.