: Vidéo Comment Sacha Baron Cohen a poussé un élu américain à la démission après l'avoir ridiculisé à la télévision
Le républicain Jason Spencer a dû quitter ses fonctions au Parlement de l'État de Géorgie après avoir tenu des propos racistes dans l'émission "What is America".
Comment a-t-il pu aller jusque là ? Jason Spencer, un élu républicain de l'Etat de Géorgie (États-Unis), a annoncé sa démission après avoir tenu des propos racistes dans la nouvelle émission de télévision satirique de l'humoriste britannique Sacha Baron Cohen, diffusée lundi 23 juillet sur la chaîne Showtime. Dans cette séquence, on le voit obéir avec entrain aux injonctions absurdes du réalisateur de Borat, déguisé en instructeur des services secrets israéliens.
Filmé dans des situations ubuesques
Dans ce faux cours de self-défense, Jason Spencer doit ainsi se faire passer pour un touriste chinois. Il prend alors une attitude raciste, lançant des clichés sur les Asiatiques, citant par exemple Hô-Chi-Minh-Ville, qui n'est pas une commune chinoise mais vietnamienne.
À un autre moment dans l'émission, Sacha Baron Cohen l'invite à attirer l'attention sur un éventuel terroriste en criant le "N word" – "nigger" qui signifie "nègre" en anglais –, totalement tabou aux États-Unis. Jason Spencer le prononce à gorge déployée à quatre reprises.
Dans un troisième exercice, Sacha Baron Cohen demande à Jason Spencer de se déshabiller pour faire peur aux terroristes du groupe État islamique, qui seraient appeurés, selon lui, à la vue d'un homosexuel. "Si vos fesses les touchent, explique Sacha Baron Cohen, cela veut dire qu'ils vont devenir homosexuel." Jason Spencer baisse alors son pantalon et s'approche à reculon de son professeur, en criant : "Amérique ! Amérique !"
Jason Spencer démissionne
Le parlementaire géorgien, qui devait quitter son poste en novembre après avoir perdu les primaires de son parti, a annoncé après la diffusion de l'émission qu'il cèderait sa place dès le 31 juillet. D'autant que l'élu républicain n'en est pas à sa première frasque.
En août 2017, Jason Spencer avait déjà été accusé de racisme lors du débat au Parlement de Géorgie sur le retrait des statues confédérées pour avoir lancé à l'une de ses collègues noire qu'elle devrait "disparaître" si les monuments venaient à être démontés, rappelle le Washington Post (en anglais).
Dans le premier épisode, le faux expert israélien Erran Morad a notamment réussi à faire enregistrer à deux parlementaires républicains un message soutenant son faux programme "Kinder-guardians" de formation des enfants de maternelle aux maniement des armes à feu.
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