L'époque des westerns est révolue et les chasseurs de primes ont désormais la tâche de sauver les élections. Le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, a promis jusqu'à 10 millions d'euros pour toute information permettant d'identifier ou de localiser "toute personne qui, agissant selon les ordres ou sous le contrôle d'un gouvernement étranger, interfère dans les élections américaines".Les Etats-Unis encouragent donc toute personne disposant d'informations sur des ingérences étrangères dans les élections américaines, "par le biais de certaines cyberactivités illégales", à contacter le gouvernement américain ou l'ambassade des Etats-Unis la plus proche, a précisé le département d'Etat dans un communiqué (en anglais), mercredi 5 août.REWARD! Up to $10 MHave information on foreign interference in U.S. elections through computer fraud or hacking?Let us know, and you could be eligible for a reward. Learn more from this video or visit our website: https://t.co/4TSZMYrb4b#Election_Reward #Protect2020 pic.twitter.com/DIMK9CZgJT— Rewards for Justice (@RFJ_USA) August 5, 2020Quelque 150 millions de dollars versés depuis 1984Le programme de récompenses financières pour l'arrestation de personnes recherchées par la justice américaine est géré par le département d'Etat. Depuis sa création en 1984, plus de 150 millions de dollars ont ainsi été versés à une centaine de personnes dans le monde, souligne le communiqué.Les dirigeants démocrates au Congrès américain se sont déclarés le mois dernier très "préoccupés" par une campagne de désinformation orchestrée depuis l'étranger, qui vise selon eux à peser sur la présidentielle du 3 novembre. Les services de renseignement américains accusent tous la Russie de s'être ingérée dans l'élection présidentielle de 2016, notamment à l'aide de pirates informatiques et de campagnes massives sur les réseaux sociaux, pour favoriser la candidature de Donald Trump et gêner sa rivale démocrate Hillary Clinton, ce que Moscou a toujours fermement démenti.En février, des responsables du renseignement ont mentionné de nouvelles interférences russes dans la campagne 2020, toujours destinées à favoriser Donald Trump, lors d'un briefing au Congrès censé rester confidentiel, mais qui avait fuité dans les médias.