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Washington offre 10 millions de dollars pour l'arrestation d'acteurs interférant dans l'élection présidentielle

Certains élus et experts redoutent une campagne de désinformation menée depuis l'étranger pendant la campagne. Ce système de récompenses est géré par le Département d'Etat.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, lors d'une conférence de presse à Washington, mercredi 5 août 2020. (PABLO MARTINEZ MONSIVAIS / POOL / AFP)

L'époque des westerns est révolue et les chasseurs de primes ont désormais la tâche de sauver les élections. Le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, a promis jusqu'à 10 millions d'euros pour toute information permettant d'identifier ou de localiser "toute personne qui, agissant selon les ordres ou sous le contrôle d'un gouvernement étranger, interfère dans les élections américaines".

Les Etats-Unis encouragent donc toute personne disposant d'informations sur des ingérences étrangères dans les élections américaines, "par le biais de certaines cyberactivités illégales", à contacter le gouvernement américain ou l'ambassade des Etats-Unis la plus proche, a précisé le département d'Etat dans un communiqué (en anglais), mercredi 5 août.

Quelque 150 millions de dollars versés depuis 1984

Le programme de récompenses financières pour l'arrestation de personnes recherchées par la justice américaine est géré par le département d'Etat. Depuis sa création en 1984, plus de 150 millions de dollars ont ainsi été versés à une centaine de personnes dans le monde, souligne le communiqué.

Les dirigeants démocrates au Congrès américain se sont déclarés le mois dernier très "préoccupés" par une campagne de désinformation orchestrée depuis l'étranger, qui vise selon eux à peser sur la présidentielle du 3 novembre. Les services de renseignement américains accusent tous la Russie de s'être ingérée dans l'élection présidentielle de 2016, notamment à l'aide de pirates informatiques et de campagnes massives sur les réseaux sociaux, pour favoriser la candidature de Donald Trump et gêner sa rivale démocrate Hillary Clinton, ce que Moscou a toujours fermement démenti.

En février, des responsables du renseignement ont mentionné de nouvelles interférences russes dans la campagne 2020, toujours destinées à favoriser Donald Trump, lors d'un briefing au Congrès censé rester confidentiel, mais qui avait fuité dans les médias.

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