Quand Donald Trump annonce à la télévision qu'il demande le déménagement de l'ambassade américaine en Israël de Tel-Aviv à Jérusalem, le président américain assure qu'il tiendra la promesse que ses trois prédécesseurs n'ont pas tenue.Les archives lui donnent raison. Tour à tour, les présidents Clinton, Bush et Obama ont repoussé l'application du Jerusalem embassy act voté en 1995 au Congrès américain pendant le premier mandat de Bill Clinton. Celui-ci avait expliqué ne pas pouvoir tenir sa promesse, car cela aurait remis en cause les accords d'Oslo signés après le vote du Congrès, selon Corentin Sellin, spécialiste de la politique des États-Unis.Promesse de campagne non tenueEn 2000, George W. Bush, le dernier président républicain élu avant Donald Trump, avait promis le déménagement durant sa campagne. En vain. "Les évangéliques blancs les plus radicaux l'avaient beaucoup critiqué, et à partir de 2008, c'est devenu une sorte de prérequis pour tous les candidats républicains", commente Corentin Sellin.Pour séduire l'électorat juif américain durant sa campagne, Barack Obama se déplace en Israël et fait la même promesse. "Il avait l'espoir d'arriver à une solution de paix, ce qui s'est révélé impossible", explique Corentin Sellin.