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Vidéo Etats-Unis : quand l'ex-patron du FBI tacle Donald Trump

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Article rédigé par franceinfo
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James Comey a accablé Donald Trump devant le Sénat américain, jeudi.

Il n'a pas mâché ses mots. Pendant près de trois heures, l'ancien directeur du FBI a accablé Donald Trump devant la commission du renseignement du Sénat américain, jeudi 8 juin. James Comey, tout juste limogé par le président américain, a accusé son administration de diffamation et de "mensonges", et a blâmé le président de lui avoir intimé d'abandonner un volet de l'enquête russe sur un proche.

Dans une salle comble, James Comey a raconté en détail, et d'une voix posée, son malaise après de multiples conversations privées avec le locataire de la Maison Blanche, dans l'intimité du Bureau ovale ou d'un salon.

Une entrave à la justice ?

Les 17 sénateurs assis en face de lui voulaient déterminer si les requêtes présidentielles représentent une entrave à la justice, un délit majeur qui a conduit par le passé au lancement par le Congrès de procédures de destitution contre Richard Nixon et Bill Clinton.

James Comey a refusé d'émettre un avis juridique, s'en remettant au procureur spécial Robert Mueller, qui a repris l'enquête sur la Russie. Certes, a-t-il dit, personne ne lui a demandé explicitement d'"arrêter" l'enquête menée par le FBI sur les ingérences russes dans la campagne présidentielle.

Mais il a confirmé que Donald Trump lui avait demandé sa "loyauté", alors même qu'il supervisait les investigations sur une éventuelle collusion entre des membres de l'équipe de campagne du républicain et Moscou. "Mon bon sens me disait qu'il voulait quelque chose en échange de m'accorder ma demande de rester à mon poste", a-t-il notamment lâché, alors que son mandat courait jusqu'en 2023.

"J'espère qu'il y a des enregistrements"

Fait inédit dans sa carrière, James Comey a pris des notes après chaque entrevue avec le président. "Je craignais honnêtement qu'il ne mente sur la nature de notre réunion", a-t-il justifié. 

Dans un tweet en mai, Donald Trump avait sous-entendu qu'il détenait des enregistrements de ces discussions, susceptibles de contredire la version de l'ex-policier. Mais la Maison Blanche esquive systématiquement quand la question de leur existence lui est posée. En tout cas, "j'espère bien qu'il y a des enregistrements", a défié James Comey, sûr de sa mémoire.

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