Il y a quelques jours, en ouvrant sa boîte mail, Abdelrahman Salama, étudiant egyptien à l'université américaine de Washington, a découvert un message de la police de l'immigration. "Ma réaction a été : 'qu'est-ce que je vais devenir ?'. J'étais en état de choc. Je dois trouver une autre université qui offrirait des cours avec présence physique, ou bien quitter les Etats-Unis immédiatement", explique le jeune homme. Son visa étudiant est pourtant valable jusqu'en 2024. Mais selon une nouvelle directive du gouvernement, s'il n'assiste plus physiquement aux cours et ne suit qu'un enseignement en ligne, il doit quitter le pays.360 000 étudiants concernésPrès de 360 000 étudiants étrangers, y compris des Français, pourraient ainsi être expulsés. C'est ce qu'a décidé Donald Trump. Alors qu'il est en campagne électorale et veut rouvrir l'économie à tout prix, le président a été contrarié par la décision des universités américaines de basculer vers des cours en ligne. C'est notamment le cas de la prestigieuse université Harvard, contre laquelle il s'est déchaîné. "C'est ridicule, c'est une solution de facilité. Ils devraient avoir honte", fustige le chef d'Etat américain. Les universités américaines n'entendent pas en rester là : un certain nombre d'entre elles ont décidé d'attaquer le gouvernement en justice.