"J’ai désormais travaillé chez McDonald’s 15 minutes de plus que Kamala" : quand Trump fait des frites pour dénoncer les "mensonges" de son adversaire

L’ex-président, candidat à l’élection du 5 novembre, a appris à faire des frites chez McDonald’s, dans l’État-clé de Pennsylvanie. Une étape de campagne largement mise en scène.
Article rédigé par Loïg Loury
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Donald Trump dans un McDonald's de Pennsylvanie, dimanche 20 octobre, lors de la campagne présidentielle américaine. (CAPTURE D'ECRAN / X)

Donald Trump sort des sentiers battus. Le candidat républicain a fait un arrêt dans l’un des restaurants de la franchise McDonald's, dimanche 20 octobre, dans l'État-clé de Pennsylvanie. L’ex-président, amateur notoire de fast-food, assure avoir sans doute mangé plus de frites que l’employé de McDonald’s qui lui apprend les ficelles du métier. Sous l’œil des caméras, le milliardaire plaisante et observe, comme un bon élève, un tablier de la franchise autour de la taille.

"C’est un super business, commente Donald Trump, c’est un super pays et on va rendre l’Amérique plus grande que jamais. Voilà ce qu’on va faire". Le milliardaire se met derrière la friteuse, sale les "french fries", puis remplit des cornets avant d’aller servir des clients qui font mine d’être étonnés, au comptoir du "drive".

Une étape de campagne savamment orchestrée dans la périphérie de Philadelphie et une occasion, surtout, d’attaquer son adversaire, Kamala Harris. "J’ai désormais travaillé chez McDonald’s 15 minutes de plus que Kamala. J’aime McDonald’s, j’aime les emplois et je crois que ce n’est pas approprié lorsque quelqu’un dénigre ce job et répète partout avoir été employée chez McDonald’s. C’est un gros morceau de son CV, ironise le républicain. Elle dit avoir fait les frites, elle parle de la 'chaleur' qui était si rude... Mais elle n’a jamais travaillé ici, McDonald’s l’a confirmé. C’est 'Kamala la menteuse'".

La démocrate affirme régulièrement avoir eu un job d’été chez McDonald’s en 1983 en Californie, une façon de tendre une perche aux classes populaires par contraste avec le CV du milliardaire Donald Trump. Un détail de cette campagne, mais moins anecdotique qu’il n’y paraît dans un pays qui compte des dizaines de milliers de fast-foods.

L'équipe de campagne du républicain n'a cependant apporté aucune preuve de la thèse du supposé mensonge de Kamala Harris. Et celle de la démocrate n'a montré aucun élément matériel accréditant ce job d'été chez McDonald's. 

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