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Nucléaire iranien : la Chine appelle à sauvegarder l'accord de 2015

Le ministère chinois des Affaires étrangères a dit "regretter" mercredi la décision de Donald Trump de retirer les États-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien.

Article rédigé par Dominique André - Edité par Alexandra du Boucheron
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Le porte-parole de la diplomatie chinoise Geng Shuang en novembre 2017. (MAXPPP)

Au lendemain de l'annonce du retrait des États-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien, la Chine a appelé, mercredi 9 mai, à sauvegarder le texte. Elle dit "regretter" cette décision et "appelle toutes ses parties à agir de façon responsable" pour revenir au respect du texte, a martelé le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. Pékin "poursuivra ses efforts pour préserver et appliquer l'accord", a-t-il encore insisté lors d'une conférence de presse.

La Chine appelle à sauvegarder l'accord sur le nucléaire iranien : un reportage de Dominique André

La Chine s'était beaucoup impliquée dans les discussions pour parvenir à la signature de l'accord de Vienne en 2015. En dénoncant ce retrait, elle entend préserver ses intérêts économiques : grand acheteur de pétrole iranien, le pays espère aussi intégrer Téhéran dans son projet des routes de la soie. "La Chine n'est pas d'accord avec ce retrait des États-Unis de l'accord iranien car, si la signature a pu se faire à l'époque, c'est aussi grâce au rôle important de la Chine qui avait alors suspendu ses importations de pétrole iranien à la demande des Américains", rappelle l'expert Cheng Xiaohe, de l'université du Peuple à Pékin. 

Pour les experts chinois, en se retirant de l'accord, les États-Unis dégradent leur image de marque et leur capacité à honorer leur signature et leurs engagements.

Cheng Xiaohe, chercheur

à franceinfo

Membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU, Pékin veut aussi préserver la paix dans la région. Or, cette décision du président américain pourrait bien être aussi une façon de mettre la pression sur Pyongyang en vue du sommet entre Donald Trump et son homologue nord-coréen Kim Jong-un, prévu avant l'été. "En se désengageant de l'accord nucléaire iranien, Donald Trump signifie qu'il va être exigeant aussi avec la Corée du Nord, analyse Cheng Xiaohe. Mais, est-ce que les Nord-Coréens vont être d'accord avec le niveau d'exigence de Trump ? C'est un point d’interrogation."

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