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Fusillades aux Etats-Unis : sur Twitter, les joueurs de jeux vidéo se rebellent contre les propos de Donald Trump

A la suite des tueries survenues à El Paso et Dayton, le président américain a blâmé la "culture de la violence" nourrie par internet et les jeux vidéos. Ce qui n'a pas plu aux aficionados.

Article rédigé par franceinfo
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Donald Trump lors de son allocution à la Maison blanche aux Etats-Unis, le 7 août 2019.  (CHRIS KLEPONIS / CONSOLIDATED NEWS PHOTOS / AFP)

Les jeux vidéo peuvent-ils être tenus responsables des récentes fusillades aux Etats-Unis ? Non, d'après les "gamers" américains qui manifestent leur exaspération sur Twitter depuis le 6 août via les hashtags "#VideoGamesAreNotToBlame" et "#VideoGamesAreToBlame" ("ce n'est pas aux jeux vidéos qu'il faut s'en prendre").

Leur colère est apparue au lendemain du discours de Donald Trump lundi, après les tueries d'El Paso (Texas) et Dayton (Ohio) qui ont coûté la vie à 31 personnes. Contrairement à un message écrit plus tôt sur Twitter, le président des Etats-Unis n'a fait aucune allusion à un durcissement législatif des conditions de vente des armes à feu, reportant plutôt la cause de ces tueries sur l'état mental des tireurs et la "culture de la violence" alimentée par internet et les jeux vidéos. 

"Les faits sont les faits" 

Des milliers d'internautes exaspérés par ce discours, que beaucoup considèrent comme hypocrite, expriment depuis leur colère sur Twitter. Beaucoup tournent en dérision l'argument de Donald Trump. 

L'un d'eux poste un mème demandant : "Combien de fois allez-vous devoir recevoir une leçon ?", sous-entendu : "avant de comprendre que les jeux vidéo ne sont pas le problème". 

Un autre poste une maison construite sur le jeu Minecraft en commentant : "J'imagine que je vais commettre le meurtre d'un bébé panda." 

Le président de Nintendo aux Etats-Unis a quant à lui posté une étude montrant que les Etats-Unis sont le seul pays à connaître autant de morts par armes parmi les dix  pays générant le plus de revenus grâce aux jeux vidéo dans le monde. 

Comme le rappelle le site américain Vox, le fait de pointer la responsabilité des jeux vidéo après des tueries de masse est loin d'être une première. Cela date de la tuerie de Columbine en 1999. En 2018, après la tuerie du lycée de Parkland, Donald Trump avait invité le Congrès à "discuter de l’exposition aux jeux vidéo violents et à leur corrélation avec l’agressivité et la désensibilisation chez les enfants"

Cette fois-ci, le locataire de la Maison blanche reçoit également le soutien de plusieurs élus républicains comme Dan Patrick, vice-gouverneur du Texas, qui a déclaré à Fox News : "Je vois une industrie du jeu vidéo qui apprend aux jeunes à tuer." 

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