Etats-Unis : la police a enquêté pour savoir si Donald Trump incite ses partisans à la violence
Au cours d'une réunion publique en Caroline du Nord, un partisan du milliardaire a frappé un manifestant noir. La police a étudié la possibilité de poursuivre Donald Trump, avant de se rétracter.
Donald Trump trouble-t-il l'ordre public ? La police de Caroline du Nord a cherché à déterminer si le milliardaire, en tête des primaires républicaines, a incité les violences survenues lors de l'un de ses récents meetings dans cet Etat du sud-est des Etats-Unis. Au cours de cette réunion publique à Fayetteville, mercredi 9 mars, un militant blanc avait frappé un manifestant noir anti-Trump.
"Nous continuons d'examiner toutes les circonstances, a d'abord indiqué lundi le bureau du shérif du comté de Cumberland. Y compris tout chef d'accusation supplémentaire contre M. McGraw [le militant blanc], y compris la possibilité que l'attitude de M. Trump ou de la campagne de M. Trump ait atteint un niveau incitant à l'émeute, et y compris les actions ou les inactions de nos agents." "Nous ne solliciterons pas de mandat ou d'inculpation contre M. Trump ou sa campagne pour ces infractions", ont finalement décidé les autorités, selon un communiqué diffusé par le Washington Post (en anglais).
Des incidents de plus en plus fréquents
John McGraw, 78 ans, a été arrêté par la police jeudi dernier et inculpé d'agression, voies de fait et trouble à l'ordre public pour avoir frappé d'un coup de poing au visage Rakeem Jones. Ce manifestant noir de 26 ans était escorté vers la sortie de la salle où se tenait le meeting de Donald Trump par des agents de sécurité, et avait effectué un doigt d'honneur au public en traversant les gradins. Le septuagénaire qui l'a frappé a précisé, par la suite, que la prochaine fois il serait peut-être nécessaire de "tuer" Rakeem Jones. Il doit comparaître devant la justice le 6 avril.
Donald Trump est accusé par ses critiques d'inciter ses partisans à la violence, et d'alimenter une atmosphère de plus en plus toxique autour de ses meetings et de sa campagne en général. Les incidents sont de plus en plus fréquents. L'homme d'affaires a ainsi dû annuler vendredi un meeting dans une université de Chicago après des accrochages entre ses partisans et des manifestants, dont de nombreux Noirs et Hispaniques.
La promesse de Trump : "Je paierai les frais d'avocats"
Face à ces protestataires, le businessman adopte une rhétorique de plus en plus agressive. Début février, il avait par exemple encouragé ses partisans à s'en prendre physiquement aux trouble-fête : "Je paierai les frais d'avocat", promettait-il. Interrogé à la télévision américaine dimanche, il a assuré qu'il étudiait cette possibilité pour défendre John McGraw. Un comportement dénoncé par ses adversaires, comme Hillary Clinton. Lundi soir, la candidate démocrate a indiqué qu'elle le tenait "responsable" de ces violences.
À regarder
-
Kamala Harris reconnaît sa défaite
-
Election américaine : pourquoi un tel raz-de-marée républicain ?
-
Donald Trump encense Elon Musk après avoir déclaré sa victoire
-
Donald Trump revendique "une victoire politique jamais vue"
-
Comment les expatriés américains font pour voter ?
-
La mort de cet écureuil est récupérée par le camp de Donald Trump
-
Peut-on comparer démocrates et républicains à la gauche et la droite française ?
-
Donald Trump imite Emmanuel Macron
-
Présidentielle américaine : l'artiste Bad Bunny soutient Kamala Harris
-
Election américaine : qu'apporte Elon Musk à la campagne de Donald Trump ?
-
Election américaine : quand connaîtra-t-on le nom du prochain président élu ?
-
Maya Harris, plus proche conseillère de Kamala depuis plus de 50 ans
-
Quelle est la position des candidats à la présidentielle américaine sur le conflit au Proche-Orient
-
Aux Etats-Unis, "Superman" appelle les Américains à voter
-
Présidentielle américaine : des cookies Trump et Harris controversés
-
Election américaine : plus de 6 millions de dollars de paris sur le duel Harris-Trump
-
Les célébrités peuvent-elles influencer le scrutin américain ?
-
Pourquoi n'y a-t-il que deux grands partis aux Etats-Unis ?
-
Élection présidentielle aux États-Unis : le business des produits dérivés
-
Election américaine : "I have a Glock", quand Kamala Harris parle de son arme
-
Élection américaine : les démocrates contrôlent-ils la météo ?
-
Un bar à thème présidentiel aux États-Unis
-
La "Bible Trump" bientôt dans les écoles ?
-
Une interview de Melania Trump à 250 000 dollars ?
-
Une statue géante de Donald Trump aux États-Unis
-
Kamala Harris traite Donald Trump de poule mouillée
-
Des singes prédisent le résultat de l'élection américaine
-
Élection américaine : rencontre avec Raymond, électeur de Donald Trump
-
Visée par Donald Trump, la communauté haïtienne de Springfield est devenue la cible de l'extrême droite
-
Une possible tentative d'assassinat visant Donald Trump
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.