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Election américaine : "Ce n'est pas parce qu'il y a des recours qu'ils ont des chances de prospérer", estime un avocat

Me Jean-Claude Beaujour, avocat international et vice-président de l’association France-Amériques, réagit à la confirmation du camp Trump d'introduire des recours, notamment en Pennsylvanie, pour contester l'élection de Joe Biden.

Article rédigé par franceinfo
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Des partisans de Donald Trump, à Lansing, dans le Michigan. (SETH HERALD / AFP)

"Le candidat Donald Trump a parfaitement le droit de faire ses recours. C'est son droit le plus simple" a indiqué samedi 7 novembre sur franceinfo Jean-Claude Beaujour, avocat international et vice-président de l’association France-Amériques, après la confirmation du camp Trump d'introduire des recours notamment en Pennsylvanie pour contester l'élection de Joe Biden en tant que 46e président des Etats-Unis.

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Pour l'avocat international, "ce n'est pas parce qu'il y a des recours qu'ils ont des chances de prospérer", d'autant plus que "les recours doivent être purgés avant le 8 décembre, parce que après cette date, le collège électoral se réunira et l'ensemble des grands électeurs désigneront en principe le 14 décembre le président élu et par la suite, il sera confirmé par le Congrès à partir de début janvier".

"Donc, on voit bien que les recours sont limités dans le temps. Après, est-ce qu'ils ont des chances de prospérer ? Ce sont les juges qui apprécieront deux choses : tout d'abord, est-ce qu'il y a matérialité des faits invoqués qui existent et qui sont prouvés. Et surtout, est-ce qu'ils sont une violation de la loi ? Et enfin, est-ce que ces faits, à supposer qu'il y ait violation de la loi, sont de nature à avoir altéré la sincérité du scrutin ?" s'est interrogé Me Jean-Claude Beaujour.

"Le fait que des observateurs n'arrivent pas à voir très bien en tant que tel [le dépouillement] ne peut pas induire qu'il y a eu fraude", a-t-il précisé car "il ne suffit pas de dire que je n'ai pas pu en tant qu'observateur [voir le dépouillement des bulletins] pour qu'il y ait une fraude électorale.''

Ce n'est pas parce qu'un observateur n'a pas pu voir ou dit avoir été un peu éloigné que cela entraîne nécessairement une fraude qui est de nature à annuler le scrutin. 

Me Beaujour

à franceinfo

"Il y a une procédure tout d'abord locale puisque le candidat a indiqué qu'il saisirait la Cour suprême [fédérale], or il ne peut pas la saisir directement. Il faut épuiser les recours locaux en l'espèce en Pennsylvanie et par la suite, éventuellement, aller devant la Cour suprême [fédérale]", a détaillé maître Jean-Claude Beaujour.

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