Donald Trump espère pouvoir répondre à Kamala Harris lors d'un meeting ultra-sécurisé en Arizona
Depuis l'Arizona, où il tiendra un meeting vendredi 23 août, Donald Trump a inondé de messages son réseau Truth Social pendant la prise de parole de Kamala Harris, lors de la convention démocrate. En 37 minutes de discours, plus de 40 messages sont postés par l’ancien président qui bombarde celle qu’il appelle "Camarade" Kamala Harris. S'il l’avait traitée de communiste dans cette campagne, il la qualifie maintenant de "marxiste", assurant qu’elle enverrait l’économie en dépression et qu’elle quadruplerait les impôts des particuliers et des entreprises.
Face aux attaques de sa rivale, Donald Trump s’est aussi dit satisfait que la question d’interdire ou non l’avortement revienne aux États et qu’elle ne relève plus du domaine fédéral. Il s’est placé en défenseur de la sécurité des femmes. "Je les protégerai de l’invasion à notre frontière", a écrit l’ancien président, qui fustige l’inaction supposée de Kamala Harris sur l’immigration illégale.
Interrogé dans la foulée par la chaîne conservatrice Fox News sur son refus de voter un accord bipartisan sur ce dossier, le candidat républicain rejette la faute sur sa rivale, l’appelant encore "le tsar de la frontière". "Elle a fait entrer 20 millions de personnes dans notre pays, pour beaucoup des criminels", assure-t-il. Il répète qu’il "fermera la frontière", un thème porteur dans sa campagne.
Kennedy soutient Trump
Donald Trump tient dans la nuit de vendredi à samedi un meeting sous très haute sécurité, dans une grande salle de la banlieue de Phoenix, en Arizona. C’est ici même que Kamala Harris a prononcé un discours il y a quelques semaines.
Et c’est à Phoenix aussi que Robert Francis Kennedy, le troisième visage de cette course à la Maison Blanche a pris la parole pour annoncer son retrait et son soutien à Donald Trump. Ce n’est pas vraiment une surprise, les médias américains évoquaient beaucoup de discussions entre les deux équipes. JD Vance, le colistier de Trump avait laissé entendre qu’il serait le bienvenu, tout en assurant que son soutien ne se monnayait pas contre une place dans un futur gouvernement. Donald Trump, lui, l’a au contraire laissé entendre cette semaine sur CNN.
Tout porte à croire que RFK, l’héritier de la dynastie Kennedy, rejeté par l’essentiel de son clan acquis aux démocrates, va tenter de peser sur une élection très serrée dans les États-pivots, en particulier l’Arizona où l’élection s’est jouée à 10 000 voix en 2020. Pour l’heure, le candidat indépendant, figure antivaccins, familier des théories du complot, est crédité d’environ 5% d’intentions de vote. Reste à savoir si ses partisans le suivront.
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