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Donald Trump accusé de n'avoir pas payé des dizaines d'employés et de fournisseurs

Une enquête de "USA Today" montre que l'homme d'affaires et ses sociétés, notamment des casinos, multiplient les démêlés judiciaires depuis 30 ans, en raisons d'impayés.

Article rédigé par franceinfo
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Le candidat républicain Donald Trump, lors d'un meeting dans l'Etat de New York, le 7 juin 2016. (KENA BETANCUR / AFP)

Des centaines d'anciens employés, fournisseurs et associés accusent Donald Trump de ne les avoir jamais payés. Dans une longue enquête publiée jeudi 9 juin, USA Today (en anglais) révèle que le candidat à l'investiture républicaine, qui se targue d'être un talentueux homme d'affaires et "sauveur des classes laborieuses""a été impliqué dans plus de 3 500 procès ces 30 dernières années", notamment "face à des personnes qui accusent Trump et ses sociétés d'avoir refusé de les payer".

USA Today raconte notamment l'histoire d'un menuisier, chargé de construire des supports de machines à sous, des bars et des vitrines pour un casino appartenant à Donald Trump. La facture de plus de 83 000 dollars n'a jamais été réglée et l'homme a dû mettre la clé sous la porte, "détruisant ce que sa famille avait mis plusieurs générations à construire".

Même traitement pour certains de ses avocats

Des dizaines d'autres plaintes sont citées par USA Today. Parmi elles, beaucoup d'anciens employés et extras, embauchés dans les différentes complexes hôteliers et casinos de Donald Trump : "Un plongeur en Floride. Un plombier. Des peintres. Quarante-huit serveurs. Des dizaines de barmen et extras", mais également "plusieurs cabinets d'avocats, dont certains l'ont représenté, ironiquement, dans des affaires de factures impayées".

Pour se justifier, Donald Trump explique à USA Today que "si ces entreprises ou salariés n'ont pas été payés, c'est que la Trump Organization n'était pas satisfaite du travail". Mais cela n'explique pas les nombreuses violations du Fair Labor Act de 2005, qui impose de payer les heures supplémentaires ou un salaire minimum. Pour s'en sortir, "Trump a pris l'habitude d'épuiser financièrement petites entreprises et fournisseurs en justice, et d'attendre que les dégâts financiers qu'il leur a infligé les poussent à la faillite", écrit USA Today.

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