Accusation de complot contre Donald Trump : "Un cap a été franchi", estime une chercheuse spécialiste des Etats-Unis

Laurence Nardon, responsable du programme Amériques de l'Institut français des relations internationales (IFRI), s'est exprimée sur franceinfo vendredi à propos de l'inculpation de Donald Trump, accusé de complot.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Des opposants à Donald Trump devant le tribunal E. Barrett Prettyman à Washington, DC, où il a été mis en accusation. 3 août 2023. (ALLISON BAILEY / NURPHOTO)

"Un cap a été franchi" après l'inculpation de Donald Trump, estime vendredi 4 août sur franceinfo la chercheuse et responsable du programme Amériques de l'Institut français des relations internationales (IFRI), Laurence Nardon. L'ex-président a plaidé ce jeudi non-coupable de complot contre les institutions américaines. Il est soupçonné d'avoir tenté d'inverser les résultats de la présidentielle de 2020.

>> "S'il ne va pas en prison, ce sera un simulacre de justice" : anti et pro Trump attendaient l’ancien président américain devant le tribunal à Washington

"Un président accusé de comploter contre son propre système démocratique pour rester au pouvoir, ça ne s'est jamais vu", assure la chercheuse,

"Toutes ces enquêtes et accusations ne le font pas chuter aux yeux de sa base électorale, celle du parti Républicain et c'est quand même quelque chose d'incroyable".

Laurence Nardon

à franceinfo

Laurence Nardon met cette résistance politique de l'ex-président sur le compte de sa stratégie : "Dès sa première campagne, il s'est présenté comme le champion des oubliés, des petits, de ces classes moyennes blanches si maltraitées par le système américain et c'est ce qui a marché". Une base électorale qui "reste fidèle" à Donald Trump : "Plus il est mis en examen, plus cette image de martyr de la classe moyenne fonctionne".

Le silence des Républicains

Quant au parti Républicain, Laurence Nardon observe que seul "un petit nombre de ténors républicains disent ce qu'ils pensent, ils sont peu nombreux parce que l'ensemble des responsables font attention à leur réélection et à leur base". Une position qui fait dire à la chercheuse qu'ils "auront des comptes à rendre à l'histoire américaine quand tout cela sera terminé".

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