Cet article date de plus de sept ans.

«Obama et autres musulmans pas les bienvenus»: l’épicerie qui divise l'Amérique

La vitrine de cette épicerie de Mayhill (Nouveau-Mexique) a une façon singulière d’accueillir le chaland. Le président sortant Obama «et autres musulmans» n’y sont pas les bienvenus. Aux clients qui crient au racisme, l’entrée est aussi interdite.
Article rédigé par Mohamed Berkani
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 2min
Vitrine de l'épicerie de Mayhill (Nouveau-Mexique). (Capture d'écran Twitter)

«Obama et les autres musulmans ne sont pas les bienvenus ici»: l’affiche ne fait pas dans la dentelle. Le propriétaire de ce magasin de Mayhill n’a sûrement pas voté pour Hillary Clinton aux dernières élections et tient à exhiber ses opinions à sa clientèle. Sur la page Facebook de la supérette Mayhill Convenience store, la photo est sans équivoque, un homme en cagoule du Ku Klux Klan (KKK).




La large vitrine de l’épicerie est couverte de messages haineux. «Kill Obama» et juste en dessous «care» en lettres minuscules, «Obama the anti-christ», «Obama aime les Etats-Unis comme O.J. Simpson aimait Nicole» (l’ancien joueur de baseball a été accusé d’avoir tué sa femme, il a été acquitté au cours d’un procès très médiatisé, NDLR), «La Russie a son leader, Al Qaida aussi et nous alors?» (traduction polie)… et propose de renvoyer le président américain sortant au Kenya, terre de ses ancêtres.


 

C’est la station locale KOB4 qui a révélé l’affaire le 30 décembre 2016 avant que les réseaux sociaux américains ne s’en saisissent. Un ancien employé du magasin, Marlon McWilliams, a déclaré à la station que les gens qui ont appelé le propriétaire pour se plaindre des messages racistes ont été interdits d'accès à l'établissement.


L’organisation The Council on American-Islamic Relations a condamné le propriétaire de la supérette, en insistant sur les crispations qui secouent les Etats-Unis. «Tout le monde a droit à la liberté d'expression  même au discours offensant –, (mais) nous demandons instamment au propriétaire du magasin de retirer l’affiche dans l'intérêt de la décence commune et de l'unité de notre nation», a déclaré le représentant du conseil, Ibrahim Hooper. 

L’arrivée à la Maison Blanche de Donald Trump et de son conseiller, le nationaliste Steve Bannon, a suscité l’enthousiasme des groupes suprémacistes blancs. Lors de son premier entretien télévisé, Donald Trump a cependant vivement condamné les actes de violence et de harcèlement contre les minorités, qui se seraient multipliés depuis son élection. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.