«Obama et autres musulmans pas les bienvenus»: l’épicerie qui divise l'Amérique
«Obama et les autres musulmans ne sont pas les bienvenus ici»: l’affiche ne fait pas dans la dentelle. Le propriétaire de ce magasin de Mayhill n’a sûrement pas voté pour Hillary Clinton aux dernières élections et tient à exhiber ses opinions à sa clientèle. Sur la page Facebook de la supérette Mayhill Convenience store, la photo est sans équivoque, un homme en cagoule du Ku Klux Klan (KKK).
Wow, is the owner of Mayhill convenience store even being investigated by the @SecretService ? Note sign" Kill #Obama-care- #NewMexico @FBI pic.twitter.com/ESgHyqpQDu
— Vivian (@VivNed23) December 30, 2016
A family drove by this store today. THIS is the root of violence, hatred and ignorance. Location, Mayhill NM BOYCOTT pic.twitter.com/kWtMLdAoYR
— Mildred Pennington (@MLPenny22) June 13, 2016
Racist store ownr posted signs reading #Obama & Muslims not welcome&called @Kaepernick7 a 'half-breed' in Mayhill, NM #amerikkka @ShaunKing pic.twitter.com/nahhtK7Se7
— John Q Archibald (@JohnQarchibald) December 30, 2016
La large vitrine de l’épicerie est couverte de messages haineux. «Kill Obama» et juste en dessous «care» en lettres minuscules, «Obama the anti-christ», «Obama aime les Etats-Unis comme O.J. Simpson aimait Nicole» (l’ancien joueur de baseball a été accusé d’avoir tué sa femme, il a été acquitté au cours d’un procès très médiatisé, NDLR), «La Russie a son leader, Al Qaida aussi et nous alors?» (traduction polie)… et propose de renvoyer le président américain sortant au Kenya, terre de ses ancêtres.
C’est la station locale KOB4 qui a révélé l’affaire le 30 décembre 2016 avant que les réseaux sociaux américains ne s’en saisissent. Un ancien employé du magasin, Marlon McWilliams, a déclaré à la station que les gens qui ont appelé le propriétaire pour se plaindre des messages racistes ont été interdits d'accès à l'établissement.
— CAIR National (@CAIRNational) 31 décembre 2016
The nation's leading Muslim civil rights... https://t.co/niK0qEYnlV
L’organisation The Council on American-Islamic Relations a condamné le propriétaire de la supérette, en insistant sur les crispations qui secouent les Etats-Unis. «Tout le monde a droit à la liberté d'expression – même au discours offensant –, (mais) nous demandons instamment au propriétaire du magasin de retirer l’affiche dans l'intérêt de la décence commune et de l'unité de notre nation», a déclaré le représentant du conseil, Ibrahim Hooper.
L’arrivée à la Maison Blanche de Donald Trump et de son conseiller, le nationaliste Steve Bannon, a suscité l’enthousiasme des groupes suprémacistes blancs. Lors de son premier entretien télévisé, Donald Trump a cependant vivement condamné les actes de violence et de harcèlement contre les minorités, qui se seraient multipliés depuis son élection.
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