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Un buste de l'ex-roi Leopold II, figure du passé colonial belge, à nouveau dégradé

La sculpture a été recouverte de peinture rouge et son socle d'une l’inscription faisant référence au mouvement "Black Lives Matter".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 1 min
Un buste de l'ex-roi belge Leopold II, couvert de peinture rouge, dans le parc de l'AfricaMuseum à Bruxelles (Belgique), le 3 août 2020. (FRANCOIS WALSCHAERTS / AFP)

Un buste de l'ex-roi Léopold II, figure controversée du passé colonial de la Belgique, a de nouveau été dégradé dans le parc de l'AfricaMuseum à Bruxelles, a constaté lundi 3 août, un photographe de l'Agence France-Presse. La sculpture a été recouverte de peinture rouge et on pouvait lire sur son socle "BLM II", en référence au mouvement "Black Lives Matter"Les statues sont au cœur de la lutte antiraciste, depuis les manifestations contre la mort de l'Afro-Américain George Floyd, lors de son interpellation par la police le 25 mai à Minneapolis (Minnesota).

Un buste de l'ex-roi belge Leopold II, couvert de peinture rouge, dans le parc de l'AfricaMuseum à Bruxelles (Belgique), le 3 août 2020. (FRANCOIS WALSCHAERTS / AFP)

C'est la troisième fois cette année que ce buste de Leopold II fait l'objet de dégradations, a précisé le directeur du musée, Guido Gryseels. Il avait notamment déjà été enduit de peinture début juin.

Le musée, en concertation avec la régie propriétaire du buste, prévoit d'installer une plaque explicative sur Leopold II pour rappeler que son règne et ses contributions se sont faits "au prix du sang, d'une très grande violence", a indiqué Guido Gryseels. Une discussion sera également menée sur l'avenir de cette sculpture, que "beaucoup de gens aimeraient bien enlever", note le directeur. 

Surnommé "le roi bâtisseur", celui qui a régné de 1865 à 1909 est un des personnages historiques les plus controversés de Belgique. Au nom de "la mission civilisatrice" de la Belgique au Congo, il a mis en place un régime colonial décrit par les historiens comme l'un des plus violents, pour exploiter les richesses du pays africain, principalement le caoutchouc. Deux sculptures à son effigie ont été retirées en juin à Anvers et à Gand.

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