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Affaire Adama Traoré : le directeur général de la gendarmerie assure les gendarmes impliqués de "son soutien"

"Le décès d'un homme est toujours un drame et il est indispensable d'éviter les comparaisons hâtives, comme toute forme d’instrumentalisation", met-il en garde, mentionnant la mort de George Floyd aux États-Unis.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Christian Rodriguez, directeur général de la gendarmerie nationale (DGGN). (ALEXIS SCIARD / MAXPPP)

Dans une lettre adressée à ses troupes que franceinfo a pu consulter, le directeur général de la gendarmerie nationale (DGGN), Christian Rodriguez, réaffirme "tout son soutien et toute sa confiance" aux gendarmes impliqués dans l’affaire Adama Traoré et appelle au "respect de la présomption d’innocence". "Jamais je ne laisserai passer l’idée selon laquelle la gendarmerie serait un collectif violent et s’en prendrait à la population", écrit-il.

Le patron des gendarmes, parlant d’un "contresens absolu", avant de dénoncer l’"amalgame" qui est fait entre les décès d’Adama Traoré et celle de George Floyd aux États-Unis qui "ne sont comparables en rien", selon lui. 

Alors que l’affaire Adama Traoré - ce jeune homme de 24 ans mort en juillet 2016 après son interpellation par des gendarmes - connaît de nouveaux développements ces derniers jours, le patron de la gendarmerie nationale fait savoir, dans cette lettre diffusée aux 100 000 gendarmes français, affirme à ses hommes qu’il a "entièrement confiance en eux", et qu’il a écrit aux trois gendarmes concernés par cette affaire. "J’ai adressé et je souhaite renouveler ici tout mon soutien et toute ma confiance à nos camarades impliqués, ainsi qu’à leurs familles, qui traversent une période particulièrement difficile au plan humain", explique le directeur général de la gendarmerie nationale, pour qui "le respect de leur présomption d’innocence est un principe indépassable".

Christian Rodriguez salue leur "sang-froid" et leur "professionnalisme" au quotidien

Aux gendarmes, le DGGN rappelle que l’interpellation au terme de laquelle Adama Traoré a trouvé la mort s’est fait "dans un cadre légitime, sous la direction des magistrats" et rappelle que plusieurs nuits d’émeute ont suivi ces interpellations, marquées par "des dizaines de coups de feu contre les forces de l’ordre, au cours desquelles les gendarmes ne cédèrent à aucune provocation". "Cela constitue la meilleure réponse à nos détracteurs", estime le DGGN. Christian Rodriguez réaffirme ensuite sa "confiance" à tous les gendarmes et salue leur "sang-froid" et leur "professionnalisme" au quotidien où ils font parfois face "à des situations extrêmement tendues et délicates".

"Il y a indiscutablement une part de fermeté et de force dans votre métier, une force qui se doit d’être toujours légitime car confiée par l’État, donc dans notre fonctionnement démocratique par chacun de nos concitoyens", précise le directeur général de la gendarmerie nationale, agacée par les comparaisons faites entre l’affaire George Floyd - qui a embrasé les États-Unis - et l’affaire Adama Traoré. Une comparaison défendue notamment par la famille et les proches du jeune homme.

Jamais je ne céderai aux amalgames. Car non, les circonstances entourant le décès d’Adama Traoré en France et de George Floyd aux États-Unis ne sont comparables en rien ! 

Christian Rodriguez

à franceinfo

"Le décès d'un homme est toujours un drame et il est indispensable d'éviter les comparaisons hâtives, comme toute forme d’instrumentalisation", insiste Christian Rodriguez.

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