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La Néo-Zélandaise Helen Clark se dit «la mieux qualifiée» pour diriger l'ONU

L'ancienne Première ministre néo-zélandaise, Helen Clark, veut devenir la première femme à la tête des Nations Unies. Depuis 70 ans, huit hommes s'y sont succédé, dont l'actuel secrétaire général Ban Ki-moon. A neuf mois de la fin de son mandat, en décembre 2016, la compétition reste ouverte avec sept candidats déjà déclarés. Un mouvement s'est dessiné en faveur d’une femme pour diriger l’ONU.
Article rédigé par Dominique Cettour-Rose
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Helen Clark, 66 ans, veut «rendre l'ONU plus efficace» dans une période de «très grands défis».
 (KENA BETANCUR / AFP)

Etre une femme serait un atout pour succéder à Ban Ki-moon. En annonçant sa candidature, le 4 avril 2016, au poste de secrétaire général de l’ONU, Helen Clark, 66 ans, a tenu a clarifier les choses: «Je ne me présente pas parce que je suis une femme, mais parce que je crois être la mieux qualifiée». 

Avec ses quelque 40.000 employés et un budget annuel de 8 milliards de dollars, l'ONU est menacée de sclérose bureaucratique, alors qu'elle devrait «prendre les devants», a expliqué Mme Clark, soulignant qu'elle est «connue pour être pragmatique, concentrée sur les résultats à obtenir».

L'ancienne Première ministre de Nouvelle Zélande est actuellement la femme la plus haut placée dans la hiérarchie de l'ONU: depuis sept ans, elle dirige le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), l’une des principales agences onusiennes.

Première ministre de 1999 à 2008
Celle qui a dirigé le gouvernement néo-zélandais de centre gauche pendant trois mandats successifs, de 1999 à 2008, est aux yeux de son successeur au poste de Premier ministre, John Key, «la personne la mieux placée» pour remplacer Ban Ki-moon. «Ce n’est pas juste le temps passé comme Premier ministre, toute sa vie est dédiée à la politique étrangère», a-t-il insisté.

Mme Clark a fait son entrée au Parlement néo-zélandais en 1981, avant de gravir rapidement les marches du pouvoir. En 1989, elle devient Première ministre adjointe au moment où le gouvernement travailliste implose à cause de réformes économiques controversées.

L'année suivante, les travaillistes sont renversés et, en 1993, elle prend alors la direction d'un parti dans l'opposition et en pleine déconfiture. Andrew Little, qui lui avait succédé à la tête des travaillistes, la juge, lui aussi, plus que capable de diriger l'ONU: «Elle est réputée pour sa volonté de fer et des capacités formidables. C'est une pionnière, elle l'a toujours été», assure-t-il.

Sa candidature n'est pas une surprise
L'entrée en lice officielle d'Helen Clark dans la course à la sucession de Ban Ki-moon était attendue dans les milieux onusiens depuis plusieurs mois. Si elle est perçue comme une candidate de premier plan par des diplomates à l’ONU, ces derniers doutent néanmoins qu’elle puisse mobiliser l’appui des cinq membres permanents du Conseil de sécurité: Etats-Unis, Russie, France, Royaume-Uni, Chine).

C'est en effet à ces cinq pays, dotés du droit de véto au Conseil de sécurité, que reviendra le choix du nouveau ou de la nouvelle patronne de l'ONU qui prendra ses fonctions le 1er janvier 2017.

Issue d'une famille conservatrice d'agriculteurs de l'Ile du Nord, elle s'était engagée en politique en s’opposant à la guerre du Vietnam et aux tournois de rugby dans l'Afrique du Sud de l'apartheid. Nelson Mandela est sa plus grande source d'inspiration, explique-telle.

La candidate néo-zélandaise dit vouloir «rester à la pointe des sujets, être dynamique et rassembleuse». Elle veut rendre l'ONU plus efficace face à «des conflits d'un genre nouveau», estimant que «guerres civiles, acteurs non étatiques, extrémisme violent, nécessitent de nouvelles approches».

Mais deux autres candidats à la succession de Ban Ki-moon, dont une femme, la directrice bulgare de l'Unesco Irina Bokova et  l'ancien Haut-Commissaire aux réfugiés, le Portuguais Antonio Guterres, ont, pour l'instant, selon l'AFP, la faveur des pronostics.

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