Etats-Unis : une juge contredit Donald Trump en autorisant le recrutement de militaires transgenres
Le Pentagone acceptera les candidatures de militaires transgenres à compter du 1er janvier 2018.
C'est un camouflet pour le président américain. Lundi 11 décembre, un juge fédéral américain a rejeté un recours du gouvernement de Donald Trump visant à repousser la date de l'ouverture des forces armées aux recrues transgenres. Si le chef d'Etat avait tweeté en juillet que les personnes transgenres ne pourraient servir dans l'armée "en aucune capacité", elles pourront bel et bien le faire dès le 1er janvier, comme prévu.
En effet, deux tribunaux fédéraux ont temporairement bloqué cette interdiction décrétée par Donald Trump. Ainsi, le Pentagone commencera à accepter des recrues transgenres, conformément à la décision prise en 2016 par l'administration de Barack Obama.
L'administration Obama souhaitait que l'armée accueille des recrues transgenres au 1er juillet 2017, mais l'actuel ministre de la Défense, Jim Mattis, avait repoussé cette échéance de six mois afin "d'évaluer l'impact" de cette intégration sur les forces armées.
"L'armée américaine est prête"
"L'annonce aujourd'hui que l'armée américaine va accepter de recruter des personnes transgenres à partir du 1er janvier 2018 reflète une réalité très simple: les employés militaires et civils du Pentagone préparent l'arrivée d'Américains transgenres depuis plus de deux ans", a commenté le Palm Center, une organisation spécialisée dans les droits des personnes LGBT dans l'armée. "L'armée américaine est prête".
Pour sa part, la porte-parole de la Maison Blanche Sarah Sanders a estimé qu'en ouvrant les rangs de l'armée aux transgenres, le Pentagone ne faisait que "se conformer à une décision de justice". "Le ministère de la Justice est en train d'évaluer ses options légales pour s'assurer que la directive du président puisse entrer en vigueur", a-t-elle ajouté.
Selon le ministère américain de la Défense, il y aurait de 2 500 à 7 000 personnes transgenres sur les 1,3 million de militaires en activité. L'organisation de défense des droits Human Rights Campaign estime que le chiffre est plus proche des 15 000. Il s'agit notamment de militaires qui ont déclaré leur orientation après leur intégration dans l'armée, comme la lanceuse d'alerte Chelsea Manning, l'informatrice de WikiLeaks.
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