Etats-Unis : une femme à la grossesse très risquée poursuit le Texas afin d'avorter

L'avortement est interdit au Texas, y compris dans les cas d'inceste ou de viol. Seul exception : danger de mort ou risque de handicap pour la mère.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un signe "gardez vos politiques en dehors de mon corps", utilisé lors d'une manifestation pro-avortement à Houston au Texas (Etats-Unis), le 20 juillet 2023. (REGINALD MATHALONE / NURPHOTO / AFP)

Une Américaine de 31 ans dont la vie et la fertilité sont menacées par sa grossesse a lancé mardi 5 décembre une action en justice contre l'Etat du Texas, pour exiger de pouvoir avorter. Selon la plainte, Kate Cox a appris la semaine dernière que son fœtus était atteint de trisomie 18, ce qui signifie qu'il risque de mourir in utero. Même si la grossesse va à son terme, la probabilité que le bébé soit mort-né ou meure quelques jours plus tard est élevée.

A l'été 2022, la Cour suprême des Etats-Unis a cassé son arrêt "Roe v. Wade", qui garantissait depuis un demi-siècle le droit fédéral des Américaines à interrompre leur grossesse. Le Texas a interdit toutes les IVG, y compris en cas d'inceste ou de viol. Seule exception : en cas de danger de mort ou de risque de grave handicap pour la mère. Mais les défenseurs du droit à l'avortement affirment que les exceptions sont trop floues.

En raison de la loi, Kate Cox ne peut avorter, ses médecins lui disant avoir "les mains liées", selon la plainte déposée en son nom par l'association spécialisée Center for Reproductive Rights (Centre pour les droits reproductifs). En raison de césariennes antérieures, le déclenchement du travail après la mort du fœtus comporte un risque élevé de rupture de l'utérus, ce qui pourrait la tuer ou l'empêcher de tomber enceinte à l'avenir si une hystérectomie est nécessaire.

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