Etats-Unis : un chef menace un client après une mauvaise critique sur internet
Le gérant d'un établissement spécialisé dans les ramens n'a pas goûté les commentaires d'un internaute sur le site Yelp. Il l'a retrouvé et menacé, explique le "Washington Post".
Le plat était "fade", le service "impatient" et le café "tiède et trop sucré". Le bouillonnant chef du Ninja City, un établissement de Cleveland (Etats-Unis), n'a pas goûté cette critique postée par un client mécontent sur le site Yelp. Furieux, il a menacé et insulté l'internaute sur Facebook, raconte le Washington Post (en anglais), jeudi 6 novembre.
Un client "extrêmement déçu" par son repas
L'histoire commence par un mauvais repas englouti en septembre dernier. Ruchu Tan, considéré comme un critique de qualité par Yelp, publie sur le site le récit de sa dégustation à Ninja City, un restaurant spécialisé dans les ramens, un mets asiatique constitué principalement de pâtes dans un bouillon.
"Cela m'embête vraiment de donner à cet endroit une si mauvaise note, mais je dis les choses telles qu'elles sont", écrit Ruchu Tan sur Yelp. Le client se dit "extrêmement déçu" par son expérience et assure qu'il aurait pu faire ce plat lui-même à la maison avec "un paquet de pâte miso".
Le chef menace cette "petite merde"
Ulcéré, le chef et propriétaire du restaurant, Bac Nguyen, retrouve son client sur Facebook et lui adresse un tombereau d'insultes et des menaces physiques à peine voilées. A tel point que le Washington Post dit ne pas pouvoir publier l'intégralité du message. "Ne t'avise pas de revenir dans un de mes restaurants, écrit Bac Nguyen, d'après un extrait publié par le journal. Petite merde."
L'histoire aurait pu s'arrêter là, mais Ruchu Tan décide de modifier sa critique initiale sur Yelp pour évoquer les menaces dont il a été victime. Le site lui écrit alors pour lui reprocher "de projeter une image négative de toutes les personnes impliquées, y compris Yelp", retire sa mise à jour avant de la republier et de l'enterrer sous d'autres commentaires, explique le Washington Post.
Des excuses publiques et un repas gratuit
Cette réaction a suscité l'indignation de certains internautes, qui y ont vu une atteinte à la liberté d'expression, explique le journal, qui s'interroge sur la neutralité de Yelp. Le chef, Bac Nguyen, s'est pour sa part excusé sur son site (en anglais) pour ses propos et offre jusqu'à la fin de l'année un repas gratuit à ses opposants rassemblés dans le groupe Facebook "Boycott Ninja City", dans l'espoir de faire taire les critiques.
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