Etats-Unis : les parents des 13 enfants de la "maison de l'horreur" plaident non coupable
Le procureur a détaillé ses accusations affirmant que les 13 enfants du couple ne pouvaient se doucher qu'une seule fois par an et n'avaient jamais vu de dentiste.
David et Louise Turpin affirment n'avoir rien à se reprocher. Les parents californiens de la "maison de l'horreur" arrêtés lundi ont plaidé non coupable, jeudi 18 janvier, de tous les chefs d'accusation dont torture et séquestration. En annonçant les chefs d'inculpation, le procureur a pourtant donné des détails glaçants sur la situation des 13 enfants du couple. Selon lui, les victimes âgées de 2 à 29 ans ne pouvaient se doucher au maximum qu'une fois par an et n'avaient jamais vu le moindre dentiste.
"Ce qui a commencé comme de la négligence s'est achevé par ces maltraitances brutales", a déclaré Mike Hestrin, procureur du comté de Riverside aux Etats-Unis. Les enfants ont été retrouvés pour certains enchaînés à un lit, dans des conditions d'extrême saleté et de malnutrition sévère. C'est l'une des filles, âgée de 17 ans, qui a donné l'alerte après avoir échappé à la surveillance des parents geôliers.
Ils risquent jusqu'à 94 ans de prison
Dans le détail, David et Louise Turpin, âgés respectivement de 57 et 49 ans, sont visés par douze chefs d'accusation de torture, douze de séquestration, sept de maltraitance d'un adulte à charge et six de maltraitance ou négligence d'enfant. Ces chefs d'accusation portent sur des faits présumés survenus depuis 2010. S'ils sont reconnus coupables de tous, les parents encourent entre 94 ans de réclusion et la perpétuité. La prochaine comparution est prévue le 23 février.
David Turpin est également poursuivi pour acte obscène sur un enfant de moins de 14 ans avec usage de la force, la menace ou la contrainte. Le procureur a précisé qu'il s'agissait de la façon dont le père avait ligoté l'une de ses filles. Toutefois, il ne semble pas y avoir eu d'abus sexuels, a affirmé ce dernier, confirmant les premières informations de la police. Reste que les enfants ont subi "de graves maltraitances émotionnelles et physiques, (...) un comportement pervers", a-t-il estimé. La fratrie préparait "depuis plus de deux ans" un plan d'évasion, a-t-il ajouté.
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