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Combats au Haut-Karabakh : "L'Azerbaïdjan est fortement encouragé par la Turquie", affirme l'ambassadrice d'Arménie en France

Hasmik Tolmajyan accuse la Turquie de renforcer sa présence militaire en Azerbaïdjan.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Extrait d'une vidéo diffusée sur le site du ministère de la Défense arménien le 27 septembre 2020 qui montrerait la destruction de véhicules militaires azéris lors d'affrontements dans la région séparatiste du Haut-Karabakh. (HANDOUT / AFP)

Dimanche matin, le ministère azerbaïdjanais de la Défense a annoncé avoir lancé une "contre-offensive sur toute la ligne de front" de la région séparatiste du Haut-Karabakh, une enclave soutenue par l'Arménie. L'ambassadrice d'Arménie en France Hasmik Tolmajyan a affirmé lundi 28 septembre sur France Inter que "l’Azerbaïdjan, dans cette aventure, est fortement encouragé par la Turquie, qui lui fournit un soutien à la fois politique et militaire inconditionnel".

Ces combats ont fait plusieurs victimes, selon les belligérants. Le Haut-Karabakh, principalement peuplée d'Arméniens chrétiens a fait sécession de l’Azerbaïdjan musulmane en 1991, avec le soutien de l'Arménie. Selon l‘ambassadrice d'Arménie en France le soutien turc "rend la situation sur place extrêmement préoccupante".

Il ne s'agit pas que de quelques escarmouches, il s'agit d'une offensive globale. 

Hasmik Tolmajyan, ambassadrice d'Arménie en France

à franceinfo

"Ankara renforce sa présence militaire en Azerbaïdjan, alerte l'ambassadrice. C’est très palpable et très visible, surtout pendant les derniers mois. Les deux pays avaient organisé d'ailleurs des manœuvres militaires conjointes de très, très grande ampleur en début août. Par ailleurs, après ces manœuvres, Ankara n'a toujours pas rapatrié ses chasseurs F-16 en les laissant à la disposition de l'Azerbaïdjan", a-t-elle expliqué.

"Des menaces génocidaires mal occultées"

L’ambassadrice dénonce aussi l’envoi par le Turquie "de centaines de jihadistes de Syrie" vers l'Azerbaïdjan. Dimanche, Ankara a réaffirmé son soutien total à Bakou. Un soutien qui n’est pas nouveau :"Il y a eu aussi des attaques azéries au mois de juillet au nord de l'Arménie. L’Azerbaïdjan menaçait de bombarder la centrale nucléaire arménienne. À ce moment-là, Ankara avait menacé l'Arménie et rappelé la mission historique qu’elle avait eue dans le Caucase du Sud, donc, des menaces génocidaires mal occultées", a-t-elle dénoncé.

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