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Attentat à Istanbul : "Il a regardé pour voir si quelqu'un allait l'arrêter"

Trois hommes ont ouvert le feu et se sont fait sauter, mardi soir, à l'aéroport Atatürk.

Article rédigé par franceinfo avec AFP et Reuters
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Des passagers attendent à l'extérieur de l'aéroport international Atatürk, à Istanbul (Turquie), le 28 juin 2016. (OZAN KOSE / AFP)

"J'ai entendu des coups de feu et c'était la panique." Après le triple attentat-suicide qui a fait au moins 36 morts, mardi 28 juin, à l'aéroport international d'Istanbul (Turquie), des témoins ont raconté des scènes d'horreur.

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"J'attendais mon vol pour Tokyo et, soudain, plein de gens se sont enfuis et je les ai suivis", a expliqué une Japonaise, Yumi Koyi. Des tirs ont retenti, ainsi que des explosions. "Tout le monde était couvert de sang et de morceaux de corps. J'ai vu des impacts de balles sur les murs", témoigne une ressortissante allemande, Duygu.

"Il marchait comme un prophète"

"Il y a eu une énorme explosion, très forte, raconte Ali Tekin, qui attendait un passager dans le hall. Le toit s'est effondré. A l'intérieur de l'aéroport, c'est terrible, c'est méconnaissable, les dégâts sont énormes." Un photographe de l'AFP a vu des corps recouverts de draps dans l'aérogare, jonché de bagages abandonnés.

Certains passagers affirment avoir vu certains des assaillants. "Il avait une écharpe rose, une veste courte et avait caché un fusil, selon une femme, Oftah Mohammed Abdullah. Il l'a sorti et a commencé à tirer sur les gens. Il marchait comme un prophète."

Paul Roos, un Sud-Africain de 77 ans, décrit l'un des kamikazes, qui "tirait au hasard" dans le hall des départs du terminal international, d'où il devait rejoindre Le Cap avec sa femme après des vacances dans le sud du pays. "Il tirait sur n'importe quelle personne qui se trouvait sur son chemin. Il était entièrement habillé de noir. Son visage n'était pas masqué. J'étais à 50 mètres de lui, raconte-t-il. 

"Il a commencé à avancer vers nous"

"Nous nous sommes réfugiés derrière un comptoir, mais j'étais debout et je l'ai regardé. Deux explosions ont retenti à peu d'intervalle. A ce moment-là, il avait arrêté de tirer, poursuit Paul Roos. Il s'est retourné et a commencé à avancer vers nous. Il tenait son arme à l'intérieur de sa veste. Il a regardé nerveusement autour de lui pour voir si quelqu'un allait l'arrêter et puis il a descendu l'escalator. (...) On a entendu de nouveaux coups de feu puis une autre explosion, et après c'était fini."

Un autre témoin de l'attaque a déclaré à la chaîne NBC qu'il avait vu un policier ceinturer un des kamikazes et le plaquer au sol avant que celui-ci ne fasse exploser sa bombe.

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