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Tuerie de San Bernardino : un couple radicalisé de longue date

L’hypothèse redoutée par le FBI se renforce. Le directeur de la police fédérale a déclaré devant le Congrès américain que les deux assaillants étaient radicalisées, avant même de se rencontrer.
Article rédigé par Frédéric Carbonne
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (L'attentat de San Bernardino a fait 14 morts le 3 décembre en Californie © MaxPPP)

L’enquête avance sur l’attaque terroriste de San Bernardino qui a fait 14 morts en Californie le 3 décembre. Devant le Congrès américain mercredi, le directeur du FBI a affirmé que les deux assaillants étaient radicalisés, avant même de se rencontrer.

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Aux Etats-Unis, dès 2012 Sayeed Farook envisage une attaque meurtrière. Le projet est finalement abandonné, mais les germes de San Bernadino sont déjà là. A la même époque au Pakistan, Tashfeen Malik est une étudiante séduite par les idéologies les plus radicales. Et quand les deux jeunes gens ont leurs premiers échanges en ligne en 2013, ils parlent djihad et martyr. A ce moment-là, Daech est un obscur groupuscule en Irak et en Syrie.

Les enquêteurs sont donc désormais convaincus qu’avant le passage à l’acte d’un couple, il y a la dérive de deux individus dans des contextes différents. Le directeur du FBI a raconté ces parcours devant une commission du Congrès américain et les élus posent des questions dérangeantes : s’agit-il d’un mariage arrangé par des agents djihadistes ? Pourquoi les services de renseignement n’ont-ils rien détecté pendant aussi longtemps ? Nous n’avons pas suffisamment d’agents a expliqué le chef de la police fédérale, James Comey, et il est impossible de décoder les messages cryptés sur des sites parfois anodins.

Avant San Bernardino, le FBI évoquait souvent sa crainte d’une telle menace, après la tuerie. La police fédérale américaine est contrainte aujourd’hui de reconnaitre une certaine forme d’impuissance.

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