Le Vatican sur le qui-vive après les attentats islamistes en Europe
Le commandant des gardes suisses, chargés de la protection du Palais pontifical, indique qu'il a accru le niveau de surveillance après les attentats qui ont touché la France, la Belgique et le Danemark.
Les attentats et menaces islamistes des derniers mois en Europe ont conduit à "accroître le niveau de surveillance" au Vatican, a admis mercredi 18 février le nouveau commandant des gardes suisses, Christoph Graf. "Ce qui s'est produit à Paris avec Charlie Hebdo peut se produire aussi au Vatican, et nous sommes prêts à intervenir pour défendre François", a affirmé au quotidien Il Giornale (en italien) le commandant de ce corps d'armée, chargé avec la Gendarmerie vaticane de protéger le pape.
"Nous demandons à tous les gardes suisses d'être plus attentifs, d'observer soigneusement les mouvements des personnes, a-t-il ajouté. Nous sommes bien organisés avec les gendarmes. Eux aussi sont prêts." Selon les médias italiens, le prédécesseur de Christoph Graf a été limogé en raison de son style trop autoritaire et rigide. Le goût du pontife argentin pour les contacts directs ne facilite pas la tâche des gardes suisses, mais François "n'aime pas quand les gens, et aussi le personnel de sécurité, sont trop près de lui. Nous respectons cette demande et restons un peu plus à distance", a expliqué le commandant.
Ne pas "tomber dans l'alarmisme"
Selon le cardinal Pietro Parolin, numéro deux du Saint-Siège, le ministre italien de l'Intérieur, Angelino Alfano, lui a assuré mardi "qu'il n'y avait pas de menace [terroriste] particulière concernant le Vatican". Le cardinal a appelé à la "vigilance", "sans tomber dans l'alarmisme".
L'essentiel de la sécurité du pape, au Vatican et ailleurs, repose sur la Gendarmerie vaticane, qui compte 150 hommes. Fondée au XIXe siècle, elle travaille avec des moyens informatiques modernes en lien avec la gendarmerie et les services secrets italiens. Elle dispose depuis 2008 d'un groupe d'intervention rapide, formé à l'antiterrorisme. A ses côtés, les 110 gardes suisses assurent, dans leur célèbre costume datant de la Renaissance, la garde à l'entrée du Palais pontifical, mais aussi la protection rapprochée du pape, en civil cette fois.
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