Déchéance de nationalité : la mesure qui fracture la gauche
Mercredi 23 décembre, Manuel Valls a annoncé l'inscription dans la réforme constitutionnelle de la déchéance de nationalité pour les terroristes binationaux. Au risque d'une nouvelle fracture à gauche.
L'image d'un gouvernement soudé autour d'une décision présidentielle était bien trompeuse. Autour de Manuel Valls hier, il y avait deux ministres opposés à la déchéance de nationalité pour les terroristes binationaux : Christiane Taubira et Bernard Cazeneuve. Mais peu importe, le Président de la république a imposé son choix. Et le Premier ministre s'occupe de l'explication de texte. Quelques jours avant, le premier secrétaire du parti socialiste disait de cette mesure qu'elle n'était pas une idée de gauche.
Fracture à gauche
Et plusieurs socialistes appellent au rejet du texte, comme Pouria Amirshahi, député PS des Français de l'étranger. "Ne franchissons pas le Rubicon", lance-t-il au micro de France 3.
Même registre du refus chez les écologistes. "Ce n'est pas efficace", pense de son côté, Cécile Duflot, députée EELV de Paris. Un gouvernement divisé, une gauche fracturée, mais tout cela, François Hollande le savait. Compter sur les voix des parlementaires de droite et d'extrême droite et diviser un peu plus son camp, ça, c'est déjà fait.
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