Offensive de la Turquie en Syrie : "Ceux qui pensent que l'embargo ou les menaces peuvent nous faire reculer se trompent", réagit Recep Tayyip Erdogan
L'offensive turque en Syrie a déjà fait 150 morts et 130 000 déplacés. Même si la France et l'Allemagne demandent à la Turquie de cesser le feu, la diplomatie ne donne rien pour l'instant. L'UE craint une résurgence de Daech.
Emmanuel Macron a réuni dimanche 13 octobre à l'Élysée un conseil restreint de défense consacré à la Syrie. Pour le président français, qui a reçu auparavant en début de soirée Angela Merkel, l'offensive turque en Syrie contre les Kurdes présente deux risques majeurs : "créer des situations humanitaires insoutenables et aider Daech à réémerger dans la région". Dimanche matin, l'administration kurde annonçait que près de 800 proches de jihadistes avaient réussi à quitter le camp d'Aïn Issa où ils étaient retenus. Les Kurdes gèrent les camps et les prisons où sont enfermés 12 000 combattants de Daech et leur famille. Avec l'offensive turque, leur surveillance est désorganisée.
Fin des ventes d'armes à la Turquie
Angela Merkel craint elle aussi une résurgence du groupe Etat islamique. Elle a décrété un embargo sur la vente d'armes à la Turquie et demande au pays de cesser son attaque. Le président Erdogan reste inflexible. Les forces turques ont pris Tal Abyad dimanche. Leur but : instaurer entre la Turquie et la zone contrôlée par les Kurdes une bande de sécurité large d'une trentaine de kilomètres. Alors que les États-Unis retirent un millier de soldats, les forces kurdes disent dimanche soir avoir trouvé un accord avec Damas pour que l'armée syrienne vienne les aider à repousser l'offensive turque.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.