Deux millions de réfugiés syriens à l'étranger
Fin août, la population réfugiée s'élevait à 110.000 personnes en Egypte, 168.000 en Irak, 515.000 en Jordanie, 716.000 au Liban et 460.000 en Turquie. Près de la moitié de ces réfugiés a moins de 17 ans. «Il n' y a pas de mots pour parler de cette tragédie. Ce qui est frappant, c'est que le premier million a fui en deux ans et le second en six mois», a déclaré Antonio Guterres, le patron du HCR.
A Beyrouth, au Liban, Mohammed et son épouse Fatima viennent s'enregister en tant que réfugiés, espérant pouvoir inscrire leurs quatre enfants dans une école. Dans le camp de Za'atari, en Jordanie, Yosna récupère à peine du choc qu'elle a subi lors des bombardements sur sa maison.
La menace d'une frappe des USA, en réponse à une utilisation présumée du régime de Bachar al-Assad d'armes chimiques, met sur les routes des dizaines de familles qui fuient vers le Liban. Un pays qui continue à les accueillir malgré les difficultés.
«On demande au gouvernement libanais de nous laisser établir des camps transitoires. Là on pourrait leur offrir une vie presque décente», plaide Roberta Russo, porte-parole du HCR. Dans les centres d'accueil du Haut-Commissariat, 3000 Syriens se présentent tous les jours. Ils doivent attendre au moins un mois avant d'obtenir un premier entretien pour déterminer s'ils auront droit à de l'aide.
L'agence onusienne prévient que l'aide financière ne comblera pas tous les besoins. Elle n'a reçu que le quart des 1,7 milliards de dollars qu'elle demandait pour répondre à la crise humanitaire. Avec la menace d'une intervention militaire de la communauté internationale et l'hiver qui approche, on s'attend à ce que les réfugiés syriens soient 3,5 millions à la fin de l'année.
D'après les Nations-Unies, sept millions de personnes, soit un tiers de la population syrienne d'avant le conflit, est considérée comme réfugiée. Cinq millions se trouvent à l'intérieur même de leur pays, ils ont été déplacés par les hostilités. Deux millions ont fui dans les pays alentour comme dans le nord de l'Irak, au Kurdistan.
Des camps ont été mis en place pour les accueillir comme ici près d'Erbil. En août, des dizaines de nouveaux réfugiés sont arrivés dans le kurdistan irakien, forçant les autorités à ouvrir un nouveau camp à Kawargosk, près d'Erbil.
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