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Cohn-Bendit, Lang, Rocard... 52 personnalités demandent que la France accorde l'asile à Snowden

"L'Express" lance une pétition, déjà signée par une cinquantaine de personnalités, pour que les autorités françaises accordent l'asile à l'ancien consultant de la NSA.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des autocollants "L'asile pour Edward Snowden", l'ancien consultant de la NSA, distribués à Berlin (Allemagne), le 8 mai 2014. (OLE SPATA / DPA / AFP)

Edward Snowden se cherche une nouvelle terre d'accueil. Et pourquoi pas la France ? L'ancien consultant de la NSA, à l'origine des révélations sur l'étendue de la surveillance organisée par l'agence de renseignement américaine, verra son droit d'asile en Russie expirer début août. Une cinquantaine de personnalités françaises ont répondu à l'appel lancé par L'Express pour qu'il soit autorisé à vivre dans l'Hexagone.

"La France, pays des droits de l'Homme et de la liberté de la presse, a une obligation particulière à l'égard d'Edward Snowden, peut-on lire dans le manifeste, en kiosque mercredi 4 juin. Sa constitution prévoit que 'tout homme persécuté en raison de son action en faveur de la liberté a droit d'asile sur les territoires de la République'."

Inculpé d'espionnage dans son pays

Le texte est accompagné d'une pétition, signée par l'ex-Premier ministre Michel Rocard, le sociologue Edgar Morin, les anciens ministres Luc Ferry et Jack Lang ou encore l'ex-eurodéputé Daniel Cohn-Bendit. Il demande au président François Hollande, à son Premier ministre, Manuel Valls, et au ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, d'accueillir Edward Snowden "sans tarder, sous le statut de réfugié politique"

Invité mardi sur BFMTV, Manuel Valls a déclaré n'être "pas favorable" à cet accueil. Les autorités avaient d'ailleurs déjà rejeté une première demande, en juillet 2013.

Edward Snowden est inculpé dans son pays d'espionnage et de vol de documents appartenant à l'Etat. Ses révélations, provenant de documents volés, ont embarrassé le gouvernement américain, et tendu les relations avec des pays alliés, furieux de découvrir que Washington enregistrait même les conversations privées de leurs dirigeants.

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