La plupart des manifestants n’essayent même pas de résister, ils savaient ce qu’ils risquaient. Mais ils continuent de clamer leurs convictions : "Non à la guerre", "Poutine, enfoiré". "C’est de la répression, la police prend les gens et les embarque un par un, c’est un cauchemar", crie un manifestant. Dans l’après-midi du 6 mars à Moscou, les forces de l’ordre quadrillent et embarquent les gens à peine descendus dans la rue.Plus de 4 000 arrestations dans tout le paysLes manifestants s’étaient donné rendez-vous dans l’après-midi dans plus d’une cinquantaine de villes du pays russe. "Cessez volontairement de participer à ce rassemblement non autorisé", préviennent les autorités. Jamais la répression n’avait été si forte. Plus de 4 000 arrestations ont eu lieu aujourd’hui dans toute la Russie. Même en dehors des manifestations, toute liberté d’expression est contrôlée. Le contenu des messages est vérifié. Certains préfèrent partir par peur des représailles. C’est le cas d’une réalisatrice francophone qui a osé dire qu’elle était contre la guerre. Elle peut être arrêtée à tout moment et fait donc ses valises. Avant d’arriver à l’aéroport, elle prend aussi le soin de supprimer toutes ses applications de réseaux sociaux.