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Emmanuel Macron pense que "le pire est à venir" et que le but de Vladimir Poutine est de "prendre le contrôle de toute l'Ukraine"

Lors d'une discussion téléphonique d'une heure et demie, le président russe a affirmé à son homologue français que l'opération de l'armée russe allait "s'aggraver" si les Ukrainiens n'acceptaient pas ses conditions. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le président russe Vladimir Poutine au Kremlin à Moscou (Russie), le 19 mars 2018.  (YURI KADOBNOV / POOL / AFP)

Un dialogue stérile et inquiétant. Emmanuel Macron pense que "le pire est à venir" en Ukraine, après un échange avec Vladimir Poutine, qui a fait part de "sa très grande détermination" à poursuivre son offensive, dont le but est "de prendre le contrôle" de tout le pays, a fait savoir l'Elysée, jeudi 3 mars. 

Lors d'une discussion téléphonique d'une heure et demie, le président russe a affirmé à son homologue français que l'opération de l'armée russe se développait "selon le plan" prévu par Moscou et qu'elle allait "s'aggraver" si les Ukrainiens n'acceptaient pas ses conditions, a déclaré la présidence. C'est Vladimir Poutine qui a pris l'initiative de cet échange, le troisième depuis le début de l'invasion le 24 février, afin d'"informer" Emmanuel Macron "de la situation et de ses intentions dans le cadre du dialogue franc" entre eux deux, a souligné la présidence.

"Désaccord" avec le discours d'Emmanuel Macron 

Le Kremlin a affirmé de son côté, à l'issue de cet échange, que Vladimir Poutine avait exprimé son intention de poursuivre "sans compromis" son offensive contre les "nationalistes" en Ukraine. Lors de cet entretien, le président russe a également exprimé son "désaccord" avec un discours la veille d'Emmanuel Macron consacré à l'Ukraine, et menacé d'ajouter des "exigences supplémentaires" à sa liste déjà longue de demandes envers Kiev en vue de nouveaux pourparlers. 

Lors d'une allocution consacrée à l'Ukraine mercredi soir, le président français avait insisté sur le fait que "la Russie n'est pas agressée, elle est l'agresseur". "Cette guerre n'est pas un conflit entre l'Otan et la Russie" et "encore moins une lutte contre le nazisme, c'est un mensonge", avait-il affirmé.

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