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Sommet Russie-Afrique : pourquoi la liste des invités inquiète les Occidentaux

Un sommet Russie-Afrique vient d'ouvrir ce jeudi à Saint-Pétersbourg. Ce rendez-vous intervient après que Vladimir Poutine a mis fin il y a dix jours à l'accord permettant l'exportation de céréales ukrainiennes, notamment vers les pays africains.
Article rédigé par Bertrand Gallicher
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Le président russe Vladimir Poutine entouré, entre autres, du président des Comores et président de l'Union africaine Azali Assoumani et Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l'Union africaine, lors du deuxième sommet Russie-Afrique à Saint-Pétersbourg le 27 juillet 2023. (SERGEI BOBYLYOV / TASS HOST PHOTO AGENCY)

Vladimir Poutine préside à partir du jeudi 27 juillet à Saint-Pétersbourg un sommet Russie-Afrique sur fond de conflit en Ukraine. Cette réunion intervient au moment où Moscou vient d’abandonner l’accord conclu en 2022 qui permettait à l’Ukraine d’exporter des céréales vers l’Afrique. Le Kremlin veut aussi montrer qu’il a renforcé ses alliances sur le continent africain, depuis la première édition de ce rendez-vous en 2019. 

>> Armes, céréales, nucléaire... Quels sont les enjeux du sommet Russie-Afrique qui débute à Saint-Pétersbourg ?

Isolé sur la scène internationale depuis le lancement de son offensive militaire en Ukraine en 2022, Vladimir Poutine peut toujours compter sur le soutien, ou neutralité, de nombreux pays africains. Les délégations de 49 pays africains dont 17 chefs d'Etat sont ainsi attendus. Parmi les invités de ce sommet, il y a notamment les dirigeants de pays où le groupe russe Wagner s’est implanté, comme le Mali ou la Centrafrique. Le président égyptien Al-Sissi, le Sud-africain Cyril Ramaphosa, le Sénégalais Macky Sall et beaucoup d’autres sont également attendus dans l'ancienne capitale impériale.

Démonstration de puissance

C'est une démonstration de puissance, après que Moscou a dénoncé les pressions des Occidentaux, notamment de la France, pour dissuader les dirigeants africains de participer à ce sommet. A Paris, on rappelle que les pays d’Afrique sont souverains, mais la France ne fait pas mystère de son opinion sur l’action de la Russie, concernant la sécurité alimentaire sur le continent. 

Le principal sujet entre la Russie et le continent africain reste la fin de l’accord sur l’exportation des céréales ukrainiennes. Moscou assure à ses partenaires africains que rien n’est définitif. A défaut de pouvoir se rendre au sommet des BRICS fin août, à Johannesbourg, en Afrique du Sud, Vladimir Poutine veut surtout prouver aux Occidentaux qu’une grande partie de l’Afrique cultive toujours des liens privilégiés avec Moscou.  

Signe de cet intérêt, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a déjà effectué deux tournées sur le continent depuis le début de l'année, s'efforçant de l'attirer dans le camp de Moscou, dressé en rempart contre l'"impérialisme" et le "néocolonialisme" occidental. Mais la rébellion avortée de Wagner en Russie fin juin aujourd'hui laisse planer un doute sur le futur de ses opérations sur le continent. 

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