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Vladimir Poutine n'ira pas au sommet des Brics fin août en Afrique du Sud

La présence du président russe, sous mandat d'arrêt international, posait un dilemme au pays hôte.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 1 min
Le président russe, Vladimir Poutine, à Moscou le 22 juin 2023. (SERGEI BOBYLYOV / SPUTNIK / AFP)

Le président sud-africain évite un imbroglio diplomatique particulièrement complexe. Cyril Ramaphosa se prépare, depuis des mois, à accueillir, du 22 au 24 août, ses homologues brésilien, chinois, indien et russe pour le sommet des Brics. Presque un mois avant l'échéance, il annonce, mercredi 19 juillet, que Vladimir Poutine n'y participera finalement pas.

Sous le coup d'un mandat d'arrêt émis en mars par la Cour pénale internationale (CPI), le président russe aurait dû, en théorie, être arrêté à son arrivée en Afrique du Sud, le pays étant membre de la CPI. Pour éviter cette situation, le gouvernement sud-africain tentait à la fois d'obtenir une dérogation aux règles de la CPI et de convaincre le président russe de se désister.

Pretoria refuse de condamner l'invasion russe 

Depuis des semaines, l'Afrique du Sud se divise sur le sujet. Dernièrement, le principal parti d'opposition, l'Alliance démocratique (DA), a intenté une action en justice pour tenter de forcer le gouvernement à livrer Vladimir Poutine à la CPI. Cyril Ramaphosa a qualifié cette requête "d'irresponsable", dans une déclaration sous-serment.

Arrêter Vladimir Poutine à son arrivée au 15e sommet des Brics reviendrait à déclarer la guerre à la Russie, a également estimé mardi le président sud-africain. "La Russie a clairement indiqué que toute arrestation de son président en exercice équivaudrait à une déclaration de guerre. Cela ne serait pas cohérent avec notre constitution de risquer d'engager le pays dans une guerre avec la Russie", a écrit le président à sa population.

Depuis le début de la guerre, Pretoria refuse de condamner l'invasion russe de l'Ukraine. Ce groupe des Brics souhaite peser davantage dans les institutions internationales, qu'il estime dominées par les États-Unis et l'Europe.

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