Cet article date de plus de dix ans.

#SaveOurGuys : pour la libération des journalistes russes en Ukraine

A chacun ses disparus. Depuis l'enlèvement des lycéennes nigérianes par Boko Haram, un mouvement mondial de solidarité s'est mis en place sur Twitter avec un mot clef: #Bringbackourgirls. Surprenant, les Russes utilisent aussi ce réseau social mais pour une autre raison: demander la libération des journalistes russes kidnappés le 18 mai 2014 en Ukraine.
Article rédigé par Valerie Kowal
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Les deux journalistes russes, Oleg Sidyakin et Marat Saichenko. (twitter@lifenews-ru)

#SaveOurGuys est devenu en l'espace de quelques heures le hastag le plus utilisé sur Twitter en Russie. Le message a été retweeté des millers de fois. Un appel lancé depuis que deux reporters du site LifeNews, réputés proches du Kremlin, selon RFI, ont été emprisonnés en Ukraine. Ces deux journalistes se trouvaient au moment du rapt dans la région de Kramatorsk, au nord de Donetsk, qui s'est proclamée indépendante de Kiev le 11 mai 2014.

Les autorités ukrainiennes accusent des combattants prorusses d'être à l'origine de ces enlèvements. De son côté, Moscou accuse la garde nationale ukrainienne de maintenir les deux journalistes en captivité.

Le bras de fer qui oppose la Russie et l'Ukraine sur le terrain depuis quelques semaines prend une tournure plus surpenante, que l'on pourrait juger anecdotique via les twittos.

  (@rykov twitter)


Selon le Monde.fr : «Interpellée par les Russes sur cette question, l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe a sommé Kiev de cesser toutes tentatives d'intimidation à l'égard des journalistes.»

Le ministère russe des Affaires étrangères s'est également fendu d'un tweet où le #SaveOurGuys apparaît devant le logo officiel du ministère.

  (@MFA Russia tweeter)

De nombreux appels ont été lancés dans le pays pour que cette campagne soit également relayée sur Facebook et Instragam. Et la Sécurité nationale ukrainienne a jeté de «l'huile sur le feu» en indiquant que les journalistes russes sont accusés «d'aide à des groupes terroristes».

Contrepied ou signe d'humour? Certains russes sont même allés jusqu'à détourner l'appel lancée par Michelle Obama pour la libération des lycéennes nigérianes.

  (@gabrelyanov twitter)



Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.