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Russie : l'historien Oleg Sokolov condamné à 12 ans et demi de prison pour avoir tué et démembré sa compagne

L'affaire a eu un grand retentissement en Russie, plusieurs associations y voyant une nouvelle illustration des violences faites aux femmes.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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L'historien russe Oleg Sokolov au tribunal de Saint-Pétersbourg, le 25 décembre 2020. (ALEXANDER GALPERIN / SPUTNIK / AFP)

Il "était complètement conscient de ses actes au moment du crime", a souligné la juge. Oleg Sokolov a été condamné vendredi 25 décembre à 12 ans et demi de prison à Saint-Pétersbourg, en Russie, pour avoir tué et démembré sa compagne. La défense de l'historien russe a clamé son "désaccord" avec la peine fixée, tout en précisant qu'elle n'avait pas encore décidé d'un éventuel appel.

Oleg Sokolov, qui a plaidé coupable, était jugé depuis début juin pour meurtre et possession d'armes. Professeur à l'université d'Etat de Saint-Pétersbourg et spécialiste de Napoléon, il avait été arrêté le 10 novembre 2019. En état d'ébriété, il avait été sorti d'une rivière par la police qui avait trouvé dans son sac à dos deux bras de femme et un pistolet d'alarme. D'autres fragments du corps de la victime avaient été retrouvés plus tard dans un autre cours d'eau.

Les violences conjugales décriminalisées en Russie

L'historien de 63 ans avait rapidement avoué avoir tué et démembré une de ses anciennes étudiantes, Anastassia Echtchenko, 24 ans, qui partageait sa vie. Il a assuré avoir commis le meurtre par accident en lui tirant dessus pour "mettre fin à un déluge d'insultes" lors d'une dispute, selon l'agence de presse RIA Novosti. Les avocats de la victime ont eux affirmé qu'il avait prémédité son acte. Le parquet russe avait requis 15 ans de prison à son encontre.

Cette affaire a eu un grand retentissement en Russie, plusieurs associations y voyant une nouvelle illustration des violences faites aux femmes. Le pays a décriminalisé en 2017 les violences familiales et conjugales dans la majorité des cas, réforme soutenue par le président Vladimir Poutine.

Chaque année, près de 16,5 millions de femmes sont victimes de violences domestiques en Russie, selon des chiffres établis par des militantes avant la pandémie.

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