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Royaume-Uni : sur la sellette, la ministre de l'Intérieur, Suella Braverman, a été limogée

La ministre était fragilisée après avoir émis des critiques à l'encontre de la police. Elle a été remplacée par l'actuel ministre des Affaires étrangères James Cleverly.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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L'ancienne ministre britannique de l'Intérieur, Suella Braverman, lors de la conférence annuelle du Parti conservateur à Manchester, le 3 octobre 2023. (OLI SCARFF / AFP)

Un remaniement à l'approche des élections. Le Premier ministre britannique Rishi Sunak a limogé, lundi 13 novembre, sa ministre de l'Intérieur Suella Braverman, sur la sellette depuis des critiques adressées à la police. Cette décision vise à redonner du souffle au gouvernement conservateur en vue des législatives.

Rishi Sunak a dans la foulée nommé le ministre des Affaires étrangères James Cleverly à l'Intérieur en remplacement, a déclaré le 10 Downing Street. Suella Braverman a déclaré de son côté qu'occuper le poste de ministre de l'Intérieur avait constitué "le plus grand privilège de [sa] vie", ajoutant qu'elle s'exprimerait "en temps voulu".

Un remaniement était attendu depuis des semaines alors que le chef du gouvernement Rishi Sunak, à Downing Street depuis un peu plus d'un an, peine à trouver un second souffle pour se préparer aux élections législatives prévues l'année prochaine et au plus tard en 2025. Son parti, au pouvoir depuis près de 14 ans, est très largement distancé dans les sondages par les travaillistes.

Des polémiques en série

Les événements se sont précipités la semaine dernière lorsque la ministre de l'Intérieur a critiqué la police de Londres dans une tribune au Times, lui reprochant d'autoriser la marche propalestinienne qui s'est tenue samedi et l'accusant de partialité. L'article n'avait pas reçu le feu vert de Downing Street, contrairement aux règles habituelles. Outre un coup porté à l'autorité de Rishi Sunak, ces propos ont été considérés comme une atteinte à l'indépendance opérationnelle de la police.

Ils se sont ajoutés à une série de polémiques provoquées ces derniers mois par la très droitière ministre de 43 ans : celle-ci avait par exemple qualifié les arrivées de réfugiés d'"invasion" et avait averti d'un "ouragan" migratoire. Plus récemment, elle avait estimé que certains sans-abris dormaient dans des tentes conformément à un "mode de vie choisi".

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