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Royaume-Uni : le Premier ministre Boris Johnson, fragilisé par le "partygate", soumis à une motion de défiance des députés de son parti

La publication d'un rapport administratif détaillant l'ampleur des violations aux règles anti-Covid à Downing Street a relancé le scandale et, depuis, de nouveaux appels à la démission sont rendus publics chaque jour.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, sort du 10 Downing Street, à Londres (Royaume-Uni), le 6 juin 2022.  (DANIEL LEAL / AFP)

Boris Johnson est affaibli par des mois de "partygate", le scandale sur les fêtes à Downing Street pendant les confinements. Le Premier ministre britannique affrontera, lundi 6 juin, un vote de défiance des députés du Parti conservateur. Le scrutin se tiendra entre 18 heures et 20 heures (heures locales) (entre 19 heures et 21 heures) et le résultat sera annoncé dans la foulée. "Le seuil des 15% des parlementaires demandant un vote de confiance du chef du Parti conservateur a été dépassé", a annoncé dans un communiqué Graham Brady, président du comité 1922 chargé des questions d'organisation interne.

Boris Johnson se réjouit de "l'occasion de plaider sa cause auprès des députés" et "de mettre fin à des mois de spéculations" sur son sort, selon un communiqué de Downing Street. Il n'avait jusqu'ici jamais été la cible d'un vote de défiance.

Si le Premier ministre reçoit la confiance de moins de 50% de ses troupes, il perdra la tête de son parti, qui devra choisir un nouveau Premier ministre. S'il l'emporte, aucun autre vote de défiance ne peut être organisé avant un an, même si Graham Brady affirme qu'il serait "techniquement possible" de changer cette règle interne au parti conservateur.

Une chute de popularité avec des conséquences électorales

Loin de mettre un point final au scandale qui plombe le gouvernement conservateur depuis six mois, la publication, fin mai, d'un rapport administratif détaillant l'ampleur des violations des règles anti-Covid à Downing Street a suscité de nouveaux appels à la démission. Boris Johnson, lui-même visé par une amende (du jamais-vu pour un Premier ministre en exercice), avait alors dit assumer "l'entière responsabilité de tout ce qui s'est passé" mais estimé devoir "continuer" son travail.

Le scandale, ainsi que la flambée des prix qui provoque une chute historique du pouvoir d'achat des ménages, a déjà fait chuter sa popularité, entraînant de lourds revers pour les conservateurs dans des élections locales début mai. Il s'est maintenu en mettant notamment en avant son rôle moteur dans la réponse occidentale à l'invasion russe de l'Ukraine.

Il a pour l'instant été aussi favorisé par l'absence de successeur évident dans les rangs des conservateurs, au pouvoir depuis douze ans au Royaume-Uni.

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