Royaume-Uni : défections en cascade dans le camp conservateur à l’approche des élections législatives

Déjà très en retard dans les enquêtes d'opinion, les conservateurs ont complètement raté leur première semaine de campagne et le Premier ministre paraît de plus en plus isolé.
Article rédigé par Richard Place
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
"Le temps du changement est venu", assure Keir Starmer (D), le chef de file du Labour donné favori dans les sondages pour les législatives en Grande-Bretagne face au parti conservateur du Premier ministre Rishi Sunak (G). (DARREN STAPLES,JUSTIN TALLIS / POOL/AFP)

Le Parlement britannique est officiellement dissous jeudi 30 mai. Après des mois de suspense, la date du 4 juillet a finalement été retenue pour ces élections qui permettront de choisir les nouveaux députés. Tous les sondages indiquent un changement de majorité et prédisent une victoire écrasante des travaillistes.

Déjà 78 députés conservateurs ont annoncé qu'ils ne participeront pas à cette élection. Parmi ces défections tombées en cascade ces derniers jours, l’une d’elles a été particulièrement remarquée : celle de Lucy Allan qui a aussitôt apporté son soutien au candidat de Reform, le parti d'extrême droite, confortant l'impression d'un camp en pleine débâcle.

Des "dégâts presque irréparables" 

Une impression renforcée quand Rishi Sunak dévoile sa première grande proposition : un service national, civil ou militaire, pour les jeunes Britanniques. Jusque dans ses propres rangs, cette idée est étrillée. 

Zac Goldsmith lui s'en prend frontalement au leader de son parti. Cet ancien ministre, membre de la chambre des Lords le juge responsable de "dégâts presque irréparables" au mouvement conservateur. Il prédit une lourde défaite et un exil de Sunak en Californie où il passe régulièrement des vacances dans un luxueux appartement qu'il possède. Et voilà le Premier ministre en pleine campagne, obligé de démentir : "Ce n'est tout simplement pas vrai, assure-t-il. C'est ici chez moi. Mon équipe de foot vient d'être promue. J'espère bien la voir dans les années qui viennent en Premier League".

Le Premier ministre actuel ne pourra pas non plus compter sur le soutien de ses prédécesseurs. Celui de Liz Truss ne lui manquera pas : il l'étrille régulièrement dans ses discours. Theresa May fait partie des députés qui passent la main et Boris Johnson a déjà fait savoir qu'il serait à l'étranger pendant la campagne.

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