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Interdiction des cotons tiges et pailles en plastique au Royaume-Uni : "La France doit suivre ce chemin"

L'explorateur Patrick Deixonne salue la décision de Londres, jeudi, d'interdire certains plastiques et estime que "les vraies solutions sont à terre". "Couper le robinet à la source" est plus utile selon lui que de nettoyer la mer.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le gouvernement britannique a annoncé, jeudi 19 avril, vouloir interdire les pailles, touillettes et cotons-tiges en plastique d'ici fin 2018. (MAXPPP)

Le gouvernement britannique a annoncé jeudi 19 avril vouloir interdire les pailles, touillettes et cotons-tiges en plastique d'ici à la fin 2018 dans le cadre de son plan de lutte contre les déchets dans cette matière dérivée du pétrole et pour réduire le 7ème continent de déchets emprisonné dans les océans. "La France doit suivre ce chemin", a expliqué sur franceinfo Patrick Deixonne, navigateur et explorateur des expéditions "7ème continent".

franceinfo : Est-ce que la France doit interdire également ces éléments en plastique comme au Royaume-Uni ?

Patrick Deixonne : Oui bien sûr, la France doit suivre ce chemin. D'ailleurs il est prévu qu'en 2020, tout ce qui est vaisselle jetable devrait être interdit en France, ça va sur la bonne voie !

Quand vous explorez les océans et que vous tombez sur ces continents de déchets... Quels sont les éléments en plastique que vous découvrez à la surface ?

Quand on se rend sur ces continents de déchets, on a plus à faire qu'à des particules de plastique parce que ce plastique quand il voyage dans l’océan, il va se fragmenter donc on peut difficilement identifier les objets. Ce qui est sûr c’est qu’on sait que les pailles en plastique font partie du top 10 des déchets qu’on trouve sur les plages. On comprend bien que ces pailles rejoignent aussi ce septième continent.

Est-ce qu’on peut faire quelque chose pour nettoyer, évacuer ces continents de plastique ?

À ce jour, il est impossible de nettoyer ces continents, on sait qu’il y a des projets. On parle souvent du jeune néerlandais Boyan Slat qui part d’une bonne initiative mais, réellement sur le terrain, on ne pourra pas parce qu’on s’est rendu compte avec une équipe de 80 chercheurs que ce plastique se fragmente jusqu’à la nanoparticule et ce plastique en surface ne représente qu’un pour cent de ces 270 millions de tonnes qui sont actuellement dans les océans donc ça serait dépenser beaucoup d’argent pour peu de choses. Les vraies solutions, elles sont à terre. C’est le lobbying que font toutes des ONG comme Surfrider, c’est de couper le robinet à la source. On peut faire des pailles avec des fibres de coco, il y a pas mal d’alternatives sur le plastique jetable donc il faut que les industriels en prennent conscience et fassent l’effort.

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