Anicen espion russe empoisonné : Londres accuse personnellement Vladimir Poutine
Le ministre britannique des Affaires étrangères, Boris Johnson, a assuré que Londres en voulait au "Kremlin de Poutine" pour l'empoisonnement de Sergueï Skripal et de sa fille, le 4 mars à Salisbury (Royaume-Uni).
La confrontation entre le Royaume-Uni et Moscou se durcit, près de deux semaines après l'empoisonnement de l'ancien espion russe Sergueï Skripal et de sa fille à Salisbury (Royaume-Uni). Vendredi 16 mars, le ministre britannique des Affaires étrangères, Boris Johnson, a assuré que Londres en voulait au "Kremlin de Poutine" et non à la Russie pour cette attaque.
Nous pensons qu'il est extrêmement probable qu'il s'agisse de sa décision d'ordonner l'utilisation d'un agent neurotoxique dans les rues du Royaume-Uni, dans les rues de l'Europe, pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale.
Boris Johnson, au sujet de Vladimir Poutine
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a aussitôt réagi. Dans cette affaire, "toute mention ou référence à notre président n'est rien d'autre que choquant et impardonnable", a-t-il déclaré. L'ambassadeur de Russie à Londres, Alexandre Iakovenko, a déclaré que la réaction de Boris Johnson à l'affaire de l'empoisonnement était "une grossière provocation".
Expulsion de diplomates russes
Le ton ne cesse de monter entre Moscou et Londres, soutenus par ses principaux alliés occidentaux, depuis que Sergueï Skripa, 66 ans, et sa fille de 33 ans, Ioulia, ont été victimes d'une attaque avec un agent innervant militaire de conception russe, selon les autorités britanniques. Ils sont toujours hospitalisés dans un état "critique".
Theresa May, la Première ministre britannique, a annoncé l'expulsion de 23 diplomates russes (une mesure inédite depuis la fin de la guerre froide) ainsi que le gel des contacts bilatéraux avec la Russie. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a confirmé de son côté que la Russie expulserait de son territoire des diplomates britanniques, "sur un principe d'égalité".
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