Diplomatie : un parfum de guerre froide
Un climat de guerre froide s'est installé à la suite de la mort d'un ancien espion russe au Royaume-Uni. Depuis, les diplomates des deux blocs se rendent coup pour coup.
L'empoisonnement au Royaume-Uni d'un ex-espion russe a provoqué une tension forte sur la scène internationale. Deux blocs se font face, comme un parfum de guerre froide. "Il s'agit de l'usage d'un agent innervant, de type militaire en Europe. Mais les Russes ont traité cette affaire avec sarcasme, mépris et défiance", a déclaré la Première ministre britannique Theresa May. "Dans ces circonstances, j'espère que le Parlement va opposer une réponse ferme", a poursuivi Yvette Cooper, une députée travailliste britannique. "En tant que communauté de nations, nous devons résister à la Russie", a renchéri Boris Johnson, secrétaire d'État des Affaires étrangères et du Commonwealth du Royaume-Uni. "La France est solidaire du Royaume-Uni dans ces circonstances d'une extrême gravité", a réagi Jean-Yves Le Drian, ministre français de l'Europe et des Affaires étrangères.
Le Kremlin organise sa riposte
La réaction russe ne s'est pas fait attendre. "Theresa May est le visage de cette campagne qui est construite sur une provocation grossière. (...) La paix est une substance fragile", a rétorqué Maria Zakharova, porte-parole du ministre russe des Affaires étrangères. "Même si les relations entre la Russie et la Grande-Bretagne sont déjà en crise depuis un bon moment, là nous constatons une aggravation", a commenté Artem Studennikov, ministre-conseiller de l'ambassade de Russie en France. "Des mesures de rétorsion sont prévues. Elles sont en train d'être élaborées et elles seront mises en oeuvre rapidement", a menacé une porte-parole russe. "La Russie n'a aucun mobile. (...) Mais tous ceux qui poursuivent cette campagne russophobe, eux, ont certainement des motivations", analyse un autre porte-parole russe.
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