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Vidéo "Assia doit être reconnue comme otage", l'appel au secours d'une mère

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Durée de la vidéo : 2 min
L'angoisse d'une mère (Samah Soula / France 2)
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

Sa fille de 23 mois se trouverait en Syrie, emmenée par son père parti faire la guerre.

Le désespoir d'une mère de 25 ans. Sa fille de 23 mois se trouverait en Syrie, emmenée par son père parti faire la guerre en Syrie. Elle demande aux autorités françaises de reconnaître le statut d'otage pour son enfant.

"Je veux que le gouvernement français reconnaisse Assia, jeune Française âgée de 23 mois, comme la plus jeune otage française, car oui, c'est une otage", a martelé Mériam Rhaiem, 25 ans, devant la presse samedi 22 mars. "Assia doit être reconnue comme otage".

"Je veux qu'elle ait ce qualificatif d'otage au même titre que les autres otages, journalistes ou religieux", a ajouté cette mère de famille qui habite l'Ain et n'a pas revu sa fille depuis le 14 octobre. Ce jour-là, le père, dont elle est séparée depuis juillet 2012, ne ramène pas Assia chez elle, après l'avoir gardée comme tous les lundis, mais l'emmène en Turquie, après lui avoir fait établir un passeport. Son intention: partir avec la fillette en Syrie pour combattre le régime de Bachar al-Assad au sein du Front al-Nosra, un groupe jihadiste.

"Il m'a passé ma fille qui me réclamait : Mama, Mama"

Aujourd'hui, Mériam dit avoir la certitude que son ex-époux se trouve bien en Syrie. "Son dernier appel, à la mi-janvier, provenait d'un numéro syrien. Il m'a dit qu'il ne voulait pas ramener Assia en France et qu'il préférait qu'elle meure en martyre. Il m'a assuré qu'elle allait bien et il m'a passé ma fille qui me réclamait: Mama, Mama... C'était horrible", a-t-elle raconté, au bord des larmes.

Si elle avoue "ne toujours pas comprendre" les motivations du père, son avocat Me Gabriel Versini-Bullara estime que l'enlèvement de la fillette est dû pour bonne part à la radicalisation de cet homme de 25 ans au retour d'un pélérinage à La Mecque. "Il est rentré rempli de sagesse. Mais la radicalisation s'est faite très vite. Les fondamentalistes l'ont eu", estime Mériam.

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