En Syrie, le cessez-le-feu négocié sous l'égide des Turcs et des Russes a du plomb dans l'aile. Le régime a intensifié ses frappes, ces derniers jours, dans les zones rebelles de la banlieue de Damas. Lundi 2 janvier au soir, les insurgés ont donc annoncé qu'ils gelent leur participation aux négociations de paix, prévues à la fin du mois.Les bombardements se poursuiventMalgré la trêve, le régime syrien n'a pas cessé de bombarder la banlieue de Damas, comme il le fait depuis deux semaines, et notamment la zone montagneuse de Wadi Barada tenue par des rebelles. Un lieu stratégique où se trouve la source qui alimente en eau potable les cinq millions d'habitants de Damas et de sa campagne, touchés par d'importantes pénuries ces derniers jours.Les militaires assurent que la zone est tenue par les djihadistes du mouvement Fatah al-Sham, lié à Al-Qaïda, qu'elle n'est donc pas concernée par le cessez-le-feu.Une violation de la trêve selon les rebellesPlusieurs associations civiles ont demandé à la communauté internationale de faire taire les armes et d'assurer l'approvisionnement en eau. Les insurgés, eux, nient toute présence d'Al-Qaïda dans le secteur.Dans un communiqué publié lundi, une dizaine de mouvements, regroupés sous la bannière de l'Armée syrienne libre (ASL), expliquent que cette offensive est une violation de la trêve, qu'elle a déjà jeté sur les routes les habitants fuyant les combats, et que, en conséquence, les discussions en prévision de la conférence de paix, prévue fin janvier à Astana, au Kazakhstan, sont gelées.Depuis le début de la guerre, il a presque six ans, toutes les négociations se sont soldées par un échec. Pour l'instant, le parrainage russe ne change pas la donne.