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Syrie : une frappe américaine tue 17 jihadistes et cinq civils dans la province d'Idleb, selon une ONG

D'après l'Observatoire syrien des droits de l'homme, la frappe de drone a visé un rassemblement de jihadistes dans le village de Jakara.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Une frappe américaine a été menée contre des responsables d'Al-Qaïda dans le village de Jakara, dans la région d'Idleb (Syrie), le 22 octobre 2020.  (GOOGLE MAPS / FRANCEINFO)

L'opération a été menée lors d'un rassemblement de jihadistes en Syrie. L'armée a annoncé avoir mené une frappe de drone contre des responsables d'Al-Qaïda réunis à Jakara, dans la province d'Idleb, dans le nord-ouest du pays, jeudi 22 octobre. L'opération a tué 17 jihadistes, dont 11 commandants, et cinq civils, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), ONG basée au Royaume-Uni.

"L'élimination de ces dirigeants d'Al-Qaïda en Syrie va réduire la capacité de l'organisation terroriste à planifier et à mener des attentats menaçant les citoyens américains, nos partenaires et les civils innocents", a indiqué Beth Riordam, porte-parole du commandement central de l'armée américaine.

La frappe a eu lieu dans le dernier bastion hostile au régime du président syrien Bachar al-Assad. La province d'Idleb est dominée par le Hayat Tahrir al-Cham (HTS), l'ancienne branche syrienne d'Al-Qaïda. D'autres groupes jihadistes évoluent dans la région, notamment le Houras al-Din, un groupuscule lié à Al-Qaïda et rival du HTS.

Cinq ressortissants étrangers parmi les jihadistes tués

Selon le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahman, cinq ressortissants étrangers figuraient parmi les jihadistes tués jeudi, mais leur nationalité n'est pas établie. 

Les jihadistes "avaient été invités à dîner dans une tente dans une ferme de Jakara", a-t-il ajouté. Il s'agissait d'une "réunion de commandants opposés au HTS et aux accords russo-turcs" qui ont mené à une fragile trêve à Idleb. Certains des jihadistes présents "étaient proches du Houras al-Din", selon le directeur de l'OSDH. 

En mars, un accord entre Ankara, soutien des rebelles, et Moscou, allié du gouvernement syrien, avait interrompu une offensive gouvernementale meurtrière dans la région de quelque trois millions d'habitants. 

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