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Syrie : un cessez-le-feu est "possible" entre la Turquie et la Russie dans la région d'Idleb, annonce Erdogan

Recep Tayyip Erdogan et son homologue russe Vladimir Poutine doivent se rencontrer jeudi à Moscou.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Bombardement aérien sur le village de Balyun dans la partie sud de la province d'Idleb au nord-ouest de la Syrie, le 2 mars 2020. (OMAR HAJ KADOUR / AFP)

Est-ce un début d'issue pour le conflit en Syrie ? Recep Tayyip Erdogan a assuré mercredi 4 mars qu'il espérait "obtenir un cessez-le-feu le plus rapidement possible dans la région" d'Idleb, où Ankara mène une opération contre le régime de Bachar al-Assad. Le président turc doit rencontrer jeudi son homologue russe Vladimir Poutine lors d'un sommet à Moscou. 

>> L'article à lire pour comprendre pourquoi la Turquie frappe la Syrie et ouvre sa frontière avec la Grèce

Le ministre turc de la Défense Hulusi Akar a pour sa part appelé mercredi la Russie à "respecter ses engagements en tant que garant" de l'accord de Sotchi, datant de 2018. Cet accord devait faire cesser les combats à Idleb et y instaurer une zone démilitarisée. Le ministre a aussi exhorté Moscou à "user de son influence sur le régime syrien pour mettre fin à ses attaques" dans la région d'Idleb.

Près d'un million de déplacés

Le régime syrien, appuyé par la Russie, mène depuis décembre une offensive pour reprendre la province d'Idleb, ultime bastion de rebelles pro-Ankara et de jihadistes dans le nord-ouest de la Syrie. Les combats et bombardements ont provoqué une catastrophe humanitaire, faisant près d'un million de déplacés. La Turquie a lancé une offensive d'envergure contre les forces du régime syrien à Idleb après la mort le 27 février de plus de 30 soldats turcs dans des bombardements aériens attribués au régime de Bachar al-Assad.

Le chef d'Etat turc a déclaré samedi qu'il avait sommé la Russie de s'"ôter de son chemin" en Syrie, lors d'un entretien téléphonique la veille avec Vladimir Poutine. Afin d'obtenir davantage de soutien des Occidentaux sur le dossier syrien, la Turquie a annoncé la semaine dernière l'ouverture de ses frontières avec l'Europe pour laisser les migrants qui se trouvent sur son territoire.

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