Syrie : la mutinerie dans la prison d'Hassaké jugulée par les Kurdes et les soldats étrangers
La semaine dernière, plusieurs dizaines de djihadistes ont attaqué une prison d’Hassaké. C’est l’action la plus importante menée par des combattants djihadistes depuis la défaite et la fin du califat il y a plus de trois ans.
Daesh frappe encore en Syrie, souvent grâce à des cellules dormantes. Jeudi dernier, la prison d’Hassaké est prise d’assaut par une centaine d’hommes, lourdement armés qui veulent provoquer une mutinerie. La prison, située au nord-est de la Syrie, abritait plus de 3 000 détenus, en majorité d’anciens membres de l’EI. Après cinq jours de combat, les Kurdes, aidés par des soldats étrangers ont pu reprendre le bâtiment. "Des forces spéciales américaines et britanniques sont entrées dans la prison parce qu’elle n’est pas encore totalement contrôlée par les forces kurdes", explique le journaliste indépendant sur place Mohammed Hassan. Assiégés, les combattants se sont rendus hier par petits groupes puis par dizaines. Ils ont ensuite été conduits dans un lieu tenu secret.
Exil de 45 000 personnes
Les combats autour de la prison ont provoqué le départ de 45 000 personnes, une majorité de femmes et d’enfants. "Il y a eu des bombardements, des gens ont été massacrés dans leur maison. La situation est catastrophique. On est partis parce qu’on a peur", raconte une mère de famille sur le chemin de l’exil. L’attaque de la prison d’Hassaké est l’action la plus importante menée par des combattants djihadistes depuis la défaite et la fin du califat il y a plus de trois ans.
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